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9 mars 2022

Suivi hebdo du 28 février au 4 mars 2022 : gaz partout, justice nulle part

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Électricité

Le BL CAL 2023 a ouvert lundi 28 février 2022 au prix de 174,12 €/MWh et fermé le vendredi 4 au soir à 206 €/MWh, soit une hausse de 18,31%.

Le prix du CAL23 a commencé la semaine avec une légère hausse de 1,63 % puis a continué d’augmenter dès le lendemain. Par la suite, il n’a jamais cessé d’augmenter en poursuivant les tendances haussières des prix du gaz et du charbon. 186 € mardi, 193,9 € mercredi… le contexte est celui des préoccupations croissantes en matière d’approvisionnement et des achats de panique.

Inversement au marché de l’électricité, le marché du carbone s’est effondré la semaine dernière, baissant de plus de 26 %. En effet, ce marché semble anticiper le scénario de destruction de la demande industrielle, expliqué par la forte vente des positions. La vente aux enchères de l’EUA organisée mercredi 2 mars en Pologne a même été annulée en raison d’un volume insuffisant d’offres.

Gaz

Le TTF CAL 2023 a ouvert lundi 28 février 2022 au prix de 61,47 €/MWh puis s’est clôturé vendredi 4 mars au prix de 75,75 €/MWh, soit une hausse de 23,23%.

Le prix du TTF 2023 a commencé la semaine avec une très légère baisse de 0,08 %. Mardi, le prix a commencé à augmenter jusqu’à atteindre 80,48 € mercredi. La semaine s’est terminée par une tendance baissière.

Les prix européens du gaz ont été très volatiles la semaine dernière. En raison ? Les différentes sanctions imposées sur la Russie par les Etats-Unis et l’Union Européenne. Le marché semble ignorer la continuité de la réception des flux russes pour ne porter son attention que sur les nouvelles sanctions et les mouvements géopolitiques.

Drivers

Les faits marquants de la semaine

Vers une indépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe ?

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie (et même avant), l’Europe s’inquiétait de sa dépendance au gaz Russe.

Ces inquiétudes se sont renforcées et transformées en actes pour tenter de s’émanciper des combustibles fossiles importés.

Déclarations de l’AIE, sanctions à l’égard de Gazprom et avenir de Nord Stream 2… on vous donne des nouvelles du gaz de la semaine dernière dans nos faits marquants.

 

Un tiers du gaz russe boudé par les européens d’ici un an

L’AIE (Agence Internationale de l’Energie) l’annonçait en tout début de semaine dernière : l’Europe pourrait réduire ses importations de gaz russe de plus d’un tiers d’ici un an. Cette annonce était accompagnée d’un plan en 10 points pour réduire sa dépendance vis-à-vis de Gaz russe.

L’Europe dépend de la Russie pour environ 40 % de son gaz. Même si, depuis le début du conflit, les livraisons sont restées stables, les prix ont, quant à eux, atteint des niveaux records. La raison ? Les marchés ont peur d’une limite ou d’un arrêt des approvisionnements de la part de Moscou ou que les sanctions européennes ne ciblent celles-ci.

 

Nord Stream 2 AG, insolvable ? 

La société basée en Suisse qui a construit le gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne envisage de déposer une demande d’insolvabilité selon des sources anonymes.

Ces sont les sanctions et l’inexploitation du gazoduc qui seraient à l’origine de cela.

Les États-Unis avaient sanctionné Nord Stream 2 AG après que la Russie a reconnu deux régions séparatistes dans l’est de l’Ukraine avant son invasion du pays. Cette première sanction a provoqué une vague de sanctions économiques de la part de l’Occident.

Nord Stream 2 AG, est détenu par le géant gazier public russe Gazprom GAZP.MM. qui ne s’est pas exprimé à ce sujet. Le ministre suisse de l’économie Guy Parmelin a déclaré dans une interview accordées à RTS que tous les employés de Nord Stream, soit plus de 140 personnes, avaient été licenciées.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie la semaine dernière, plusieurs grandes entreprises, y compris des majors du secteur pétrolier, ont déclaré qu’elles se retireraient de leurs activités en Russie, notamment Shell, qui a indiqué qu’il ne participerait plus à Nord Stream 2, entre autres investissements.