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21 février 2022

Suivi hebdo du 14 au 18 février 2022 : un marché du gaz aussi fluctuant que le conflit entre la Russie et l’Occident

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Électricité

Le BL CAL 2023 a ouvert lundi 14 février au prix de 160,37 €/MWh pour fermer vendredi 18 février à 159,11 €/MWh, soit une baisse de 0,79 %.

Le prix du CAL 2023 a commencé la semaine avec une hausse passant de 160,37 €/MWh à 167 €/MWh soit une augmentation de 4,13 %. Le prix du CAL23 a rapidement baissé à partir du lendemain en suivant les tendances baissières des prix du gaz. La baisse s’est poursuivie jusqu’à un prix de 156,22 € le jeudi. C’est la baisse des prix du CO2 qui influence la baisse de ceux de l’électricité. Vendredi 18 février le prix du CAL 2023 a connu un rebond poussé par la forte hausse des prix des émissions.

Gaz

Le prix TTF CAL 2023 a ouvert lundi 14 février au prix de 53,91 €/MWh pour fermer vendredi 18 février au prix de 51,59 €/MWh, soit une baisse de 4,31 %.

Le prix du TTF 2023 a commencé la semaine par une hausse de 3,32 %. Cette hausse liée à la montée des tensions à la frontière ukrainienne n’a pas duré longtemps puisque dès mardi, le prix a commencé à baisser. Jeudi le prix a rebondi de 2,80 % alors que l’offre russe a de nouveau baissé. Une soudaine augmentation de l’offre norvégienne provoque ce rebond. Un rebond de courte durée puisque la baisse est revenue vendredi dans un contexte où la demande est inférieure à la normale.

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Les faits marquants de la semaine

Le marché du gaz, miroir du conflit entre la Russie et l’Ouest

La semaine dernière, dans les faits marquants :

Dans le monde : les derniers rebondissements du conflit Russie-Occident ;

En France : Bruno Le Maire n’exclut plus la nationalisation d’EDF comme sujet de discussion.

Tour d’horizon des dernières actualités de l’énergie.

 

Les derniers rebondissements du conflit Russie-Occident

Comme un mauvais feuilleton télévisuel, le conflit entre la Russie et le bloc « Ouest » composé de l’Europe et des Etats-Unis nous a offert son lot de rebondissements.

 

Le sarcasme à l’ukrainienne

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a brièvement effrayé les marchés avec sa prédiction d’une éventuelle attaque russe. Il avait par ailleurs indiqué qu’il souhaitait que ce jour soit un « jour d’unité ». Son bureau a expliqué plus tard qu’il s’agissait d’une plaisanterie : un commentaire sarcastique sur les prévisions de date émanant du monde entier.
Zelenskiy, a déclaré que le pays demeurait sceptique quant aux « dates concrètes » citées pour une éventuelle invasion.

 

La Russie est-elle un fournisseur de gaz crédible ? 

L’Europe répond par la négative à cette question en déclarant mercredi dernier que le géant russe de l’énergie Gazprom restreignait ses approvisionnements en gaz vers l’Europe et que la crédibilité de la Russie en tant que fournisseur d’énergie avait été mise à mal.

La Russie est un fournisseur d’énergie fiable « depuis des décennies », a rappelé Poutine lors d’une réunion à Moscou avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

L’Union Européenne importe 41 % de sa consommation de gaz de Russie.

 

Des prix du gaz aussi rebondissants que le conflit avec la Russie

Les prix européens du gaz naturel et de l’électricité ont chuté après que la Russie ait déclaré que certaines troupes commençaient à regagner leurs bases et le président Vladimir Poutine a rassuré la chancelière allemande sur l’approvisionnement énergétique.

Le marché a réagi à chaque changement de ton dans les pourparlers entre la Russie et l’Occident sur l’Ukraine. Cela a contribué à la fluctuation des prix.

Les prix européens de référence du gaz ont baissé de 12 %. L’équivalent britannique a chuté de 11,5 % et le contrat de référence de l’Allemagne a, quant à lui, reculé de 7,9 % sur un mois.

 

Bruno Le Maire n’exclut plus la nationalisation d’EDF comme sujet de discussion 

Vous vous rappelez en début d’année quand Bercy indiquait qu’un scénario de renationalisation d’EDF n’était pas « sur la table » ?

Il était en fait sur la chaise juste à côté puisque mardi dernier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a déclaré qu’aucune option ne doit être écartée au sujet de la restructuration d’EDF, y compris une éventuelle nationalisation de l’énergéticien français.

« Toutes n’appartiennent pas forcément au même calendrier. Mais toutes les options sont sur la table », a encore dit Bruno Le Maire.

Contrôlé à près de 84 % par l’Etat français, EDF est confronté à d’importants besoins financiers pour investir alors que le groupe est déjà fortement endetté.