Voici les faits qui ont marqué la semaine du 18 mars au 22 mars 2024
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- Les projets d’économie d’énergie se concrétisent dans le secteur tertiaire, du central commercial à l’opéra ;
- Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé en France ;
- Les États pronucléaires se réunissent à Bruxelles.
Les projets d’économie d’énergie se concrétisent dans le secteur tertiaire, du central commercial à l’opéra
Les bâtiments tertiaires n’ont pas le choix. Ils doivent réduire drastiquement dans les prochaines années leur consommation d’énergie. C’est tout le sens du décret tertiaire, qui fixe des objectifs concrets de sobriété et d’efficacité énergétique pour tous les bâtiments d’une taille supérieure ou égale à 1000 m². Les objectifs du décret en valeur absolue sont par ailleurs régulièrement mis à jour avec des arrêtés publiés au Journal Officiel.
Ainsi, du centre commercial à l’opéra, il est temps d’agir, comme le montrent deux articles publiés la semaine dernière. À Bordeaux tout d’abord, le centre commercial de Mériadeck s’appuie sur la gestion technique du bâtiment (GTB). Une équipe de techniciens – pilotée par Dalkia, une filiale d’EDF – s’occupe du pilotage des outils de chauffage, de ventilation et de climatisation de toute l’infrastructure, ce qui permet de réduire efficacement la consommation… sans renier le confort des occupants, travailleurs comme clients. La GTB, qui va devenir obligatoire avec le décret Bacs pour les installations d’une puissance nominale supérieure à 70 kW, permet ainsi d’agir rapidement en faveur de l’efficacité énergétique.
À l’opéra et pour certains lieux du spectacle vivant, le défi est encore différent. Le bâtiment est souvent ancien, avec un volume important qui rend la gestion d’autant plus complexe à appréhender… alors que la consommation peut représenter l’équivalent d’une ville de 10 000 habitants, dans le cas de l’opéra de Paris. Cependant, en agissant sur les temps de non-usage ou sur une gestion mieux pilotée du chauffage et de la ventilation, la consommation d’énergie s’est vue parfois diminuée de 40 % pour certains usages spécifiques ! En moyenne, un lieu comme La Monnaie, à Bruxelles, est parvenu à une baisse de 28 % et 10 % de sa consommation respective de gaz et d’électricité entre 2018 et 2022.
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé en France
La veille de la publication du rapport annuel du Citepa sur les émissions carbone dans l’Hexagone, le ministère de la Transition écologique a dévoilé l’annonce d’une baisse de ces émissions sur l’année 2023 de 4,8 %. Sur TF1, Christophe Béchu a célébré une « année record », qui permet de renforcer la tendance amorcée en 2022 (baisse de 2,7 %). Cela permet à la France de se rapprocher de l’objectif fixé par l’UE d’une baisse de 55 % des émissions par rapport à 1990, année de référence. L’année 2023 atteint une baisse légèrement inférieure à 30 %. Pour le ministre, la France est sur « les rails du rythme que nous devons tenir jusqu’à la fin de la décennie ».
Cependant, l’analyse de ces bons résultats révèlent qu’ils dépendent en partie de facteurs conjoncturels, comme une météo bien plus favorable à la fin de l’année 2023. Les températures plus douces ont permis de réduire les besoins en chauffage et donc la consommation de gaz et d’électricité. Enfin, le secteur des transports reste un enjeu de poids. La baisse des émissions y est moins flagrante et se situe aux alentours de 2 % pour l’année passée.
Les États pronucléaires se réunissent à Bruxelles
Le premier sommet mondial du nucléaire s’est tenu la semaine dernière à Bruxelles, avant une prochaine édition qui devrait avoir lieu en France selon Emmanuel Macron. La France s’est présentée à cette occasion parmi les États faisant de la relance du nucléaire un point central de sa politique énergétique. Luc Rémont s’est d’ailleurs exprimé en parallèle dans les colonnes du média Contexte pour mettre en avant les ambitions de son groupe, EDF, à l’échelle européenne. Malgré les difficultés liées au coût des nouveaux projets EPR, de Flamanville à Hinkley Point, le PDF de l’énergéticien estime que le défi de la construction de nouveaux réacteurs pourra être relevé. Il espère atteindre la mise en service de deux réacteurs par an en Europe à compter de 2030.