Électricité
Le BL CAL 2023 a ouvert lundi 2 mai 2022 au prix de 258,50 €/MWh pour fermer vendredi 6 mai à 302 €/MWh, soit une hausse de 17,84 %.
Le marché haussier et volatil de l’électricité a été influencé par la présentation par la Commission européenne de son projet d’interdire l’importation de pétrole russe dans six mois.
C’est très logiquement que les prix du pétrole ont réagi à cette proposition. Cette hausse a été tempérée par les restrictions sanitaires en Chine. Par ailleurs, les membres de l’OPEP+ se sont réunis jeudi 5 mai; ces derniers ont décidé d’augmenter légèrement la production en juin. Les tendances haussières s’expliquent également par les problèmes futurs de production nucléaire dus aux problèmes de corrosion détectés.
Jeudi, le marché du carbone s’est envolé au-dessus de 90 €/t, à la suite d’achats techniques (non spéculatifs, motivés par un besoin) déclenchés par une forte vente aux enchères. Cette hausse n’a cependant été que temporaire, les prix ont reculé dès le lendemain (vendredi) parallèlement à la détérioration des perspectives économiques et la baisse des actions.
Gaz
Le prix TTF CAL 2023 a ouvert lundi 2 mai 2022 au prix de 78,77 €/MWh pour fermer vendredi 6 mai à 83,04 €/MWh, soit une hausse de 11,87 %.
C’est la hausse des prix du charbon qui continue de pousser les prix du gaz à la hausse. L’incertitude relative au paiement en roubles et de l’embargo européen accentuent la volatilité sur le marché gazier.
Pourtant, l’offre abondante en GNL du début de semaine a temporisé la hausse sur quelques jours avant de repartir de plus belle en fin de semaine.
Drivers
Les faits marquants de la semaine
L’Union Européenne propose un embargo sur le pétrole russe
Les actualités de la semaine dernière se concentrent sur :
- La proposition de l’UE quant à un embargo sur le pétrole russe ;
- Le Japon va revenir au nucléaire.
Voici les faits qui ont marqué la semaine du 2 mai, bonne lecture.
L’Union Européenne propose un embargo sur le pétrole russe
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé mercredi 4 mai souhaiter intensifier la pression sur Moscou. En effet après l’embargo sur le chardon, l’UE souhaite agir sur le pétrole russe.
« Ce ne sera pas facile. Certains états sont fortement dépendants du pétrole russe. Mais nous devons tout simplement y travailler » a déclaré Ursula von der Leyen au Parlement européen.
La dépendance au pétrole russe est très variable en Europe :
- 75 % pour la Finlande, la Slovaquie, la Hongrie et la Bulgarie ;
- Inférieur à 25 % pour la France, l’Espagne, l’Italie et la Grèce.
Cette proposition de l’UE prévoie donc des exemptions pour la Hongrie et la Slovaquie qui pourront continuer d’acheter leur pétrole à la Russie en 2023. L’UE projette aussi d’exclure trois nouvelles banques du système SWIFT.
Le Japon pourrait revenir au nucléaire
C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre japonais Fumio Kishida jeudi dernier à Londres. Son pays utiliserait des réacteurs nucléaires pour contribuer à réduire sa dépendance et celle d’autres pays à l’égard de l’énergie russe.
C’est la catastrophe de Fukushima en 2011 qui a augmenté la dépendance du Japon vis à vis du gaz russe. « Nous utiliserons des réacteurs nucléaires avec des garanties de sécurité pour contribuer à la réduction mondiale de la dépendance à l’égard de l’énergie russe », a déclaré M. Kishida. Ce discours a été adressé à la City de Londres avec le message clair aux investisseurs : « le Japon est un pays à acheter ».