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20 décembre 2021

Suivi hebdo du 13 au 17 décembre : La hausse continue…

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Gaz

Alors que le marché du gaz fait face à un niveau de stockage très préoccupant et un faible approvisionnement russe, le gazoduc Nord Stream 2 ne prévoit pas un démarrage avant le printemps 2022. Ces dernières semaines, le marché est tendu et aucune nouvelle optimiste ne parvient à détendre le cours de l’énergie.

Le TTF 2022 a ouvert lundi dernier à 77,60 €/MWh pour finir à 93,10 €/MWh le vendredi 17 décembre, soit une hausse de 19,97%.

Électricité

La France continue de souffrir d’une volatilité extrême des prix à deux semaines du début de l’année 2022. Le Baseload CAL2022 est passé de 211,45 €/MWh à 290,93 €/MWh, soit une hausse de 37,59%.

Malgré la baisse des prix de CO2 vers la fin de la semaine, les prix de l’électricité ont gardé une tendance haussière et sont restés très corrélés au prix du gaz. De plus, mercredi 15 décembre, EDF a déclaré avoir trouvé des défauts sur les canalisations d’un système de sécurité de sa centrale nucléaire de Civaux. Par la suite, EDF a également annoncé l’arrêt de sa centrale de Chooz. Les réacteurs de cette dernière sont équipés d’une technologie similaire à celle de Civaux.
Cette news a rajouté une nouvelle pression sur le marché, ce qui a induit une flambée des prix de l’électricité, atteignant la barre des 300 €/MWh pour le CAL2022.

L’arrêt des 4 réacteurs de Civaux et Chooz a créé une inquiétude du côté du gouvernement français. Le vendredi 17 décembre, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a demandé à EDF de prendre toutes les mesures pertinentes pour renforcer à court terme la sécurité d’approvisionnement, ainsi que de mener un audit indépendant sur la maîtrise industrielle et l’optimisation des arrêts de réacteurs, afin de renforcer la disponibilité du parc nucléaire français à moyen terme.

Drivers

Les faits marquants de la semaine

L’incertitude face à la date de démarrage de la NS2

L’opérateur du gazoduc Nord Stream 2, dirigé par la Russie, a annoncé vendredi avoir commencé à remplir sa deuxième canalisation de gaz naturel, intensifiant les préparatifs pour lancer le projet.

Ce projet, qui a déclenché des tensions politiques mondiales, n’a pas encore obtenu le feu vert de l’Allemagne. En effet, le régulateur allemand de l’énergie a déclaré jeudi que la certification complète du projet n’interviendrait pas au premier semestre 2022.

Cependant, le président de la commission de l’énergie de la chambre basse du Parlement russe, Pavel Zavalny, a déclaré vendredi dernier, que le gaz pourrait commencer à circuler via le gazoduc Nord Stream 2 vers l’Allemagne dès janvier. « Je peux affirmer avec un haut degré de certitude que le premier gaz via NS2 partira en janvier » a déclaré Zavalny lors d’une conférence en ligne. « Pourquoi en suis-je sûr ? Tout d’abord, le timing pour la certification arrivera en janvier. Et il n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne et des autres pays de l’Union européenne de s’éterniser dans ce processus », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’à ce moment-là, le niveau de gaz dans les installations de stockages diminuera, ce qui augmenterait les prix. « Ce serait une incitation supplémentaire à ne pas s’éterniser avec la certification et le lancement de Nord Stream 2 », a-t-il déclaré.

De nombreux responsables russes et dirigeants de Gazprom s’attendaient à ce que le gazoduc commence à fonctionner cette année. Malgré les attentes des différentes responsables russes, l’Allemagne semble ferme sur les dates de lancement du gazoduc et dément toutes les déclarations du parlement russe.