Voici les faits qui ont marqué la semaine du 25 mars au 29 mars 2024
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- EDF promet de revoir ses tarifs « injustement trop élevés » ;
- Flamanville enfin prêt pour l’été 2024 ? ;
- La programmation énergétique revient (presque) par la petite porte.
EDF promet de revoir ses tarifs « injustement trop élevés »
Depuis plusieurs mois, de nombreuses petites et moyennes entreprises sont bloquées par des contrats au tarif prohibitif, signés au cœur de la crise de l’énergie. Depuis, les cours de l’électricité se sont établis progressivement et durablement en-dessous des 100 €/MWh. Par conséquent, alors que le gouvernement a fini de retirer son bouclier tarifaire – et réintroduit sa taxation forte sur l’électricité, à 20,5 €/MWh pour les entreprises –, de nombreuses fédérations professionnelles demandaient à pouvoir renégocier leurs contrats d’énergie. Après les hôteliers courant février, les commerçants indépendants ont notamment voulu faire pression sur Bruno Le Maire en début de semaine dernière afin d’obtenir une révision de leurs tarifs.
Le ministre de l’Économie a alors invité les grands producteurs d’énergie à faire un geste envers ces entreprises en difficulté « qui ont renouvelé leurs contrats au moment où les prix étaient au plus haut », avant de participer au comité exécutif d’EDF. Le géant français, détenu à 100 % par l’État, a finalement annoncé s’engager à revoir ces contrats prochainement. Une décision saluée sobrement par B. Le Maire : « C’est vital pour ces entreprises. EDF le met en œuvre. »
En février, le PDG d’EDF Luc Rémont avait déjà annoncé vouloir accompagner les professionnels « au cas par cas ».
Flamanville enfin prêt pour l’été 2024 ?
Dans le dossier du nucléaire français, le chapitre de l’EPR de Flamanville semble toucher à sa fin. Après de multiples retards, et malgré un dernier décalage minimisé par le ministre de l’Énergie Roland Lescure, le réacteur de Flamanville n’a plus que quelques démarches à accomplir. L’Autorité de sécurité du nucléaire (ASN) vient en effet de lancer une consultation publique, pouvant durer jusqu’à trois semaines, sur la décision de mise en service du réacteur.
EDF de son côté a communiqué le 27 mars en annonçant une mise en route au cours de l’été 2024. « Démarrer une centrale nucléaire, ce n’est pas comme démarrer une Clio ou une 208, ça prend un peu plus de temps », jaugeait caustiquement Roland Lescure. La crainte de nouveaux contretemps pèse cependant toujours sur Flamanville, l’ASN ayant tancé EDF au sujet de possibles « contrefaçons, falsifications et fraudes » sur le chantier. Néanmoins, le dénouement semble proche pour l’EPR de Flamanville, dont la facture finale est désormais estimée à 13,2 milliards.
La programmation énergétique revient (presque) par la petite porte
Alors que la loi sur la souveraineté énergétique a été reportée à la fin de l’année, la députée écologiste Julie Laernoes a décidé de porter un projet de loi portant sur la programmation énergétique du pays. L’objectif était notamment de construire un consensus sur le sujet, en tranchant par exemple une partie du débat entre la relance du nucléaire et les objectifs à fixer en énergies renouvelables. Cependant, à la suite de l’ajout en commission d’un amendement portant sur les nouvelles installations nucléaires par la majorité Renaissance, le texte a finalement été voté… sans les voix des députés écologistes. Ces derniers pourraient donc choisir de ne pas prioriser ce texte lors de leur niche parlementaire du 4 avril.