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28 octobre 2024

Transition énergétique : une baisse de seulement 2,6 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030

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Une centrale à charbon polonaise en fonctionnement

L’ONU Climat dénonce des engagements climatiques nationaux très largement insuffisants

Le 11 novembre s’ouvrira la nouvelle Cop sur le climat, à Bakou en Azerbaïdjan. À quelques jours de ce grand raout pour avancer sur des engagements de baisse des émissions de gaz à effet de serre, un rapport de l’ONU Climat vient sonner l’alerte. 

Selon la dernière analyse livrée, les plans nationaux d’action climatique sont très largement insuffisants. Ils aboutiraient à une baisse de 2,6 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial d’ici 2030. Selon le GIEC, il faut atteindre une diminution de 43 % pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. 

La semaine dernière, la directrice exécutive du PNUE Inger Andersen avait prévenu : « Nous avons besoin d’une mobilisation mondiale d’une ampleur et d’un rythme jamais vus auparavant, et ce dès maintenant, ou l’objectif de 1,5 °C sera bientôt mort. » Il devient urgent pour chaque pays de présenter des plans énergie-climat ambitieux pour permettre une transition énergétique et écologique réelle.

En France, la baisse des émissions suit la trajectoire souhaitée avec 5,8 % en moins entre 2022 et 2023. La capture de CO2 par les puits carbone (biomasse et sols) reste cependant insuffisante pour atteindre les objectifs climatiques. De plus, la Stratégie française énergie-climat (SFEC) a été mise sous le tapis par le précédent gouvernement par manque de consensus entre partisans et opposants au nucléaire ou aux énergies renouvelables.

Dans ce contexte, le gouvernement français vient également de présenter vendredi dernier son plan d’adaptation au changement climatique. Ce dernier se fonde sur un scénario d’une hausse de 4 °C à la fin du siècle, avec des risques de sècheresse multipliés par trois d’ici 2030.