L’augmentation de l’accise sur l’électricité pourrait être plus forte que prévu en 2025

Après la possibilité d’une taxe sur les énergéticiens, c’est désormais la hausse de l’accise (TICFE) de l’électricité qui est au cœur des discussions gouvernementales.

En effet, la loi de finances 2025 sera présentée cette semaine en conseil des ministres, avant d’être débattue à l’Assemblée nationale. Or, à la recherche de nouvelles recettes pour faire face à son déficit grandissant, l’État pourrait choisir d’aller au-delà de la hausse déjà prévue de l’accise sur l’électricité. Cette dernière devait retrouver son niveau d’avant crise de l’électricité, à 32 €/MWh (contre 0,5 €/MWh), mais son augmentation pourrait même être supérieure.

Néanmoins, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher s’est montrée défavorable à une telle mesure lors d’une interview à France 3, ce weekend. « Si on va au-delà (de 32 €/MWh), le risque, c’est qu’effectivement il y ait une augmentation de prix de l’électricité. » Avant l’été, le précédent ministre de l’Économie Bruno le Maire avait promis une baisse des tarifs réglementés de l’électricité d’environ 10 à 15 %, en tenant compte d’un retour de l’accise à 32 €/MWh et de la légère hausse du Turpe – qui s’appliquera en février prochain pour les tarifs indexés aux TRVE. « C’est aussi un élément important pour les industriels, pour les boulangers, parce que quand il y a taxation, cela se voit sur leurs charges. Et donc là aussi, il faudra être vigilant. »

Sans majorité législative réelle pour faire voter son budget tel quel, l’exécutif pourrait laisser le poids de cette décision entre les mains du Parlement. Cependant, selon les dernières informations publiées par le journal Les Échos, la présentation du budget pourrait inclure une accise sur l’électricité qui doublerait et atteindra un seuil proche des 40 €/MWh.

Ce jeudi, l’exécutif a présenté un projet de loi de Finances 2025 sans y préciser le montant final de la prochaine accise. Celle-ci sera fixée dans un second temps, par décret. En effet, l’objectif du gouvernement est de garantir une baisse des tarifs régulés de vente de l’électricité de 9 %. Le montant de la taxation de l’électricité pourrait donc se situer entre 30 €/MWh et 50 €/MWh, selon l’évolution des marchés de gros ces prochains mois et du prochain Turpe.

Source : le Parisien.