Voici les faits qui ont marqué la semaine du 29 janvier au 4 février 2024
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- l’annonce de l’augmentation des coûts liés aux infrastructures de transport du gaz ;
- les réformes pour le nucléaire français qui se précisent ;
- un projet de transport d’hydrogène vers l’Allemagne mené par GRTGaz.
Les tarifs du gaz vont poursuivre leur hausse dans les prochains mois
La Commission de régulation de l’énergie a communiqué dessus en fin de semaine dernière. Après l’accise sur le gaz (TICGN), il faut dès maintenant s’attendre à une nouvelle hausse sur les tarifs du gaz. Elle interviendra au 1er juillet 2024. Cette hausse devrait atteindre entre 5,5 % et 10,4 % sur la facture des consommateurs, selon les utilisations prévues.
Cette fois-ci, il ne s’agit pas de la taxation mais du coût de l’entretien des réseaux pour la période 2024-2027. Plusieurs raisons sont évoquées par la Commission de régulation de l’énergie pour expliquer cette hausse. Il s’agit notamment de l’augmentation des charges pour l’entretien du réseau, par rapport à la période précédente, du raccordement de structures de méthanisation pour le biométhane, mais aussi de la diminution de la consommation de gaz.
Ce dernier facteur fait peser le coût du réseau sur un nombre plus faible de consommateurs. Le prix augmente donc aussi en proportion, comme l’a expliqué Emmanuelle Wargon sur France Info : « C’est une bonne nouvelle que la consommation baisse, c’est bien pour la planète, c’est aussi bien pour le pouvoir d’achat d’ailleurs, parce qu’on consomme moins. Mais comme on a toujours autant besoin des tuyaux et qu’on a la même exigence de qualité et de sécurité, si on répartit les dépenses d’utilisation du réseau sur moins de consommation, forcément consommateur par consommateur, ça fait un tout petit peu plus. »
Enfin, à compter de juillet 2026 et après une action de sensibilisation, un nouveau terme à destination des plus gros compteurs (125 000 consommateurs) sera mis en place afin de « mieux refléter les coûts de dimensionnement de réseau » explique la CRE.
Les réformes pour le nucléaire français se précisent
Mercredi dernier, le Sénat a adopté en commission le projet de fusion entre l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN). L’objectif avancé par le gouvernement pour ce projet est de contribuer à la relance du secteur en fluidifiant la prise de décision entre experts et gendarmes de la sûreté.
Selon le journal Les Échos, d’autres mesures de simplification pourraient être incluses dans cette législation et permettre un déploiement plus rapide des 14 nouveaux EPR finalement prévus par le gouvernement et annoncés en début d’année. À la demande d’EDF, l’électricien détenu à 100 % par l’État, ce sont ainsi certaines règles… de la commande publique, jugées trop lourdes ou inadaptées, qui pourraient ne plus être applicables aux entreprises du nucléaire.
Un projet de transport d’hydrogène entre la France et l’Allemagne bientôt présenté
Autre vecteur essentiel de la transition énergétique en France, le développement de l’hydrogène se précise. Plusieurs projets sont à l’étude pour transporter cette énergie, comme l’a précisé Sandrine Meunier, nouvelle directrice générale de GRTGaz. La France devrait ainsi s’engager à construire « 500 km d’infrastructures pour le transport d’hydrogène décarboné », selon le directeur du développement Anthony Mazzenga. L’une des premières infrastructures pourrait relier une centrale à Saint-Avold avec l’aciériste SHS en Allemagne.