Voici les faits qui ont marqué la semaine du 20 au 24 novembre 2023
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- L’État qui annonce sa stratégie pour l’énergie et le climat ;
- La concentration du marché qui est favorisée par la crise ;
- Une cinquantaine de nouveaux parcs éoliens attribués ;
L’État annonce sa stratégie pour l’énergie et le climat
Après le discours de Belfort en février 2022, c’était l’étape suivante du développement de la stratégie française pour l’énergie et le climat : la mise en ligne pour consultation publique d’un document de 102 pages présentant les objectifs, les points clés et les mesures envisagées par thématique.
Le document établit des objectifs chiffrés et revus par rapport à la Programmation pluriannuelle de l’énergie actuelle (PPE2). Ainsi, la fin des centrales à charbon est fixée à 2027, avec pour horizon finale une sortie des énergies fossiles et carbonées en 2050 – qui représentent encore une part importante du bouquet énergétique, avec 37 % de pétrole et 21 % de gaz naturel. Le scénario central diffusé présente également une réduction de la consommation finale d’énergie, passant de 1611 TWh en 2021 à environ 1100 TWh en 2035.
En parallèle, le défi est d’intensifier l’électrification des usages… et donc d’augmenter la production électrique de 55 % d’ici 2050. Cet ensemble passe par « quatre piliers » pour le gouvernement : « La sobriété et l’efficacité énergétiques, la relance du nucléaire et l’accélération du renouvelable ». Le défi est énorme car, comme l’explique Le Monde, « la quasi-totalité des installations qui produiront de l’énergie en 2050 n’existent pas aujourd’hui ».
Cette consultation publique est ouverte jusqu’au 15 décembre. Ensuite, le gouvernement devrait arrêter un décret pour la PPE révisée (PPE3) et mettre à jour sa Stratégie nationale bas-carbone (SNBC3), puis présenter un projet de loi sur la Production d’énergie lors du premier trimestre de l’année 2024.
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La concentration du marché favorisée par la crise
Dans un rapport sur le marché de détail en France, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a pointé du doigt les effets de la crise traversée par le marché depuis deux ans. En effet, selon les données rassemblées par la CRE, la période a eu un effet délétère sur l’ouverture à la concurrence. Ainsi, fin 2022, trois acteurs (EDF, Engie et TotalEnergies – depuis son rachat de Direct Energie en 2018) concentraient encore 90 % des parts de marché, malgré une offre de plus de 30 fournisseurs.
« Peu de fournisseurs ont, comme les trois principaux acteurs, continué de proposer des offres compétitives à destination des nouveaux clients pendant toute la période de crise », résume-t-elle dans ce rapport. Cela explique aussi la relative baisse des changements de fournisseurs, entre 2021 et 2022, sur le marché de l’électricité à destination des professionnels (12,6 % contre 16 %). Enfin, au niveau des tarifs, on peut remarquer que 30 % des clients professionnels optent encore pour le tarif réglementé de l’électricité – accessible uniquement à certaines TPE.
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Une cinquantaine de nouveaux parcs éoliens attribués
Jeudi dernier, l’État a publié les résultats de son second appel d’offres de l’année pour l’implantation de parcs éoliens terrestres. Les signaux sont encourageants pour le développement du renouvelable. Ainsi, le ministère estime que « le très haut niveau de souscription des appels d’offres du ministère témoigne de l’accélération du rythme de déploiement des énergies renouvelables initié par le gouvernement ». Au total, 54 projets (qui verront le jour dans les deux années à venir – ont été retenus, pour une puissance totale de 931 MW.
Dans le même temps, le ministère a publié son tableau de bord « solaire photovoltaïque ». Il révèle l’installation de 2 GW de puissance nouvelle depuis le début de l’année. Cependant, cela reste en-deçà des voisins européens, comme l’Italie (3,7 GW) et surtout l’Allemagne et ses 11,7 GW sur la même période.
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