Voici les faits qui ont marqué la semaine du 05 au 09 février 2024
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- un nouvel équilibre sur le réseau électrique français en 2023 ;
- Roland Lescure ajoute l’Énergie à son ministère de l’Industrie ;
- l’Europe face au défi de la production des technologies zéro carbone.
Un nouvel équilibre sur le réseau électrique français en 2023
Le mercredi 7 février, RTE a publié son bilan électrique pour 2023. Pour le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité, l’année écoulée a été marquée par le nouvel équilibre, issu de la crise de 2022, trouvé entre consommation et production d’électricité dans l’Hexagone.
Ainsi, les craintes sur l’approvisionnement se sont abaissées grâce au retour de la production nucléaire et de l’hydraulique. Les productions éolienne et solaire ont également atteint des niveaux historiques pour l’Hexagone. Cela a permis à la France de redevenir exportatrice d’énergie sur le continent européen.
Enfin, pour RTE, le bilan souligne surtout les efforts de sobriété qui ont été faits par les Français et les entreprises du pays. Ainsi, la France a réduit sa consommation d’électricité à 445 TWh (contre 460 TWh en 2022), notamment grâce aux efforts des usines tricolores, qui ont contribué à hauteur de 27 % à cette réduction.
Roland Lescure ajoute l’Énergie à son ministère de l’Industrie
Le remaniement a provoqué un bousculement des ministères, en particulier pour l’Énergie, qui était jusqu’alors confié à Agnès Pannier-Runacher. Désormais rattaché à Bercy, ce portefeuille a finalement été accolé au ministère de l’Industrie. Son ministre, Roland Lescure, a défendu la jonction entre ces deux ministères à l’AFP le lendemain de l’annonce du remaniement. Selon lui, les deux sujets peuvent être placés sur des lignes complémentaires : « Le défi majeur de la transition énergétique est un défi industriel : il faut construire des EPR, des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, produire de l’acier vert, de l’aluminium vert, des voitures vertes, et il faut le faire chez nous, de manière à ce qu’on puisse à la fois produire de l’énergie made in France, mais aussi de l’emploi et de la prospérité ». De l’autre côté, la transition énergétique doit également soutenir l’industrie en fournissant une « électricité décarbonée, en abondance, pas chère ».
Parmi les premiers dossiers brûlants sur son bureau, le nouveau ministre de l’Energie va devoir trouver des accords pour le projet de loi sur la souveraineté énergétique, qui avait été avancé fin 2023 avant d’être expurgé de son volet programmatique sur le nucléaire et les énergies renouvelables. Roland Lescure a assuré vouloir ouvrir « un débat public » sur le sujet pour forger une nouvelle loi à la fin de l’année.
L’Europe face au défi de la production des technologies zéro carbone
Mi-janvier, le groupe suisse Meyer Burger a annoncé réfléchir à la fermeture de son usine de panneaux solaires en Allemagne. La décision finale doit être annoncée dans la semaine. Or, ce coup dur pour le secteur s’inscrit dans un contexte de concurrence féroce avec la Chine. Le CEA estime ainsi que les produits européens, privés de protection, doivent être vendus deux à trois fois plus chers que les produits chinois.
Pour autant, l’Europe affirme vouloir produire 40 % des éléments utiles aux énergies décarbonées (incluant le nucléaire) sur son sol d’ici 2030. Un accord pour la loi sur l’industrie zéro net a été trouvé en ce sens par le Parlement, la Commission et le Conseil de l’Europe.