Olga Givernet annonce un hiver serein pour le réseau électrique, notamment grâce à l’effacement
Très active la semaine dernière avec une visite à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine puis au centre de stockage en gaz de Lussagnet, la ministre de l’Énergie Olga Givernet a présenté des perspectives toujours plus rassurantes pour l’hiver à venir lors d’une interview accordée au magazine Capital. La ministre a d’ailleurs assuré que le redémarrage de la centrale à charbon de Saint-Avold, en début de semaine dernière, était un choix de son opérateur « parce que les prix proposés sur le marché étaient intéressants ». Ils ne correspondent pas à un besoin pour le réseau électrique hexagonal.
De plus, selon la ministre, cet hiver marque la sortie de la France de sa dépendance au gaz russe. Les stocks actuels sont suffisants pour aborder avec sérénité la période hivernale. L’approvisionnement en électricité sera assuré, même en période de chauffe. « Tous les feux sont au vert. » La France pourrait même rester exportatrice « pour [ses] voisins (Belgique, Allemagne, Suisse) si besoin » sur la fin de l’année, confirmant que le record d’exportation sera battu en 2024.
En plus du gaz, la ministre estime que le réseau électrique va pouvoir s’appuyer, dès cet hiver, sur le développement de la flexibilité électrique des industriels. Elle a souligné à cet effet les bons résultats enregistrés par le dernier appel d’offres de RTE pour 2025 et le premier semestre 2026. « En l’occurrence, la demande en moins pourrait représenter l’équivalent de deux à trois réacteurs nucléaires. Cela va permettre de soulager le réseau lorsqu’il est en tension. » En échange de cet effacement, qui permet d’éviter des pics de consommation trop importants et de solliciter des centrales énergétiques carbonées, les industriels perçoivent une rémunération.
Source : Capital