L’accord entre l’État et EDF pour le mécanisme post-Arenh pourrait être renégocié
Dans une tribune publiée hier dans les colonnes du journal Les Échos, plusieurs experts de l’énergie parmi lesquels un ancien président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Philippe de Ladoucette, ont lancé un appel à l’État pour revoir son accord avec EDF. Annoncé il y a un an, cet accord prévoyait d’établir un « prix moyen de 70 €/MWh » pour l’énergie nucléaire produite par EDF, grâce à des mécanismes de redistribution progressive vers les consommateurs.
Ces experts se montrent particulièrement critiques par rapport à ce choix. « Cet accord ne permet ni de corriger les défauts de l’Arenh ni, surtout, d’atteindre les objectifs qui devraient être ceux de la politique énergétique française. » Ils en appellent donc à l’État pour la création d’une nouvelle commission de concertation, sur le modèle de celle présidée par Champsaur. En 2008, cette dernière avait abouti à la création de l’Arenh pour répondre aux besoins de libéralisation du marché de l’électricité.
Régulièrement critiqué depuis son annonce et pas encore figé dans un cadre législatif – bien qu’il soit inclus au projet de loi de Finances 2025 –, le mécanisme post-Arenh doit entrer en vigueur le 1er janvier 2026. Le gouvernement pourrait néanmoins le réviser dans les prochaines semaines. Selon les informations de Contexte, la revoyure promise de longue date devrait avoir lieu le 5 décembre. Cette réunion sur le prix de l’électricité nucléaire réunira la Direction générale de l’énergie et du climat, la CRE, EDF, plusieurs fournisseurs alternatifs mais aussi des représentants de TPE, PME et de France industrie.