Voici les faits qui ont marqué la semaine du 29 avril au 03 mai
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- Un gros contrat signé pour développer l’éolien en mer… pourtant dans le creux de la vague ;
- Le G7 annonce la fin de ses centrales à charbon pour 2035 ;
- Cattenom-1 stoppé pour 100 jours ;
- Un nouveau projet de gigafactory pour produire des batteries.
Un gros contrat signé pour développer l’éolien en mer… pourtant dans le creux de la vague
En visite à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) la semaine dernière, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et son ministre délégué à l’Industrie et à l’Énergie Roland Lescure ont annoncé leur feuille de route en faveur de l’éolien en mer. L’objectif du gouvernement est d’atteindre un rythme d’installation de 2 GW par an, pour un objectif final de 45 GW en 2050 – fin 2024, seul 1,5 GW au total (à Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp) devrait être raccordé au réseau.
Pour cela, l’exécutif compte en particulier sur des projets d’éolien offshore, loin des côtes, sur des mâts flottants. Il s’agit de s’adapter aux contraintes géologiques des rives françaises, notamment pour la Méditerranée, et de réduire leur visibilité depuis la rive. Mais ce choix a aussi un coût et des contraintes techniques, par exemple pour l’acheminement de l’énergie vers la terre ferme. C’est pour cela qu’un contrat de 4,5 milliards a été annoncé avec les Chantiers de l’Atlantique et Hitachi Energy afin de construire des plateformes électriques en mer et des stations de conversion au sol, au bénéfice de RTE. En parallèle, Bruno Le Maire a annoncé la publication d’une carte des zones propices à l’éolien en mer en septembre prochain.
Cependant, comme pour le photovoltaïque, le secteur est actuellement en difficulté et doit faire face à la concurrence chinoise. Afin de lutter contre cette dernière, des critères autres que le prix pourraient être privilégiés dans les appels d’offre sur l’éolien maritime. De plus, le coût des infrastructures et le temps d’installation des projets nuisent aux investissements dans l’éolien en mer, conduisant à plusieurs abandons de projet ces dernières semaines. Le gouvernement souhaite donc que chaque étape soit « dramatiquement simplifiée et raccourcie ».
Le G7 annonce la fin de ses centrales à charbon pour 2035
L’avancée vers une sortie des énergies fossiles se précise pas à pas. Quelques mois après la Cop28, les pays membres du G7 se sont réunis à Turin et sont ainsi parvenus à un accord sur le calendrier à tenir pour la fermeture des centrales à charbon qui ne seraient pas équipées de dispositif de captage de CO2. Alors que la consommation de charbon ne cesse d’augmenter au niveau mondial et malgré les réticences du Japon, le G7 a convenu d’un arrêt de ces centrales pour 2035. Un objectif en deçà des attentes françaises, la délégation espérant une sortie à l’horizon 2030.
À ce jour, la France ne compte plus que deux centrales à charbon, à Saint-Avold et à Cordemais. Leur fermeture définitive est prévue pour la fin de l’année. En parallèle, le 26 avril, le ministre de l’Énergie Roland Lescure a annoncé des appels à projet pour créer des sites de stockage de CO2 dans l’Hexagone.
Cattenom-1 stoppé pour 100 jours
Après une année 2022 difficile, la France a retrouvé sa force de production hydraulique, éolienne, solaire et nucléaire. Dans un contexte de météo assez douce ce printemps, le pays produit même… trop d’électricité ! EDF a donc fait le choix de stopper volontairement son réacteur Cattenom-1 depuis le weekend dernier. Cette coupure est programmée pour les 100 jours à venir, jusqu’à la mi-août. Le réacteur mosellan ne fera pas l’objet d’opérations de maintenance, mais cela permettra d’économiser du combustible et de reporter le prochain chargement à mars 2025.
Un nouveau projet de gigafactory pour produire des batteries
L’entreprise Blue Solutions, filiale du groupe Bolloré, a annoncé vouloir implanter une nouvelle usine pour fabriquer à grande échelle des batteries électriques à l’horizon 2030. Selon les informations du journal Les Échos, le projet vise pour 2040 la production de l’équivalent de 24 GWh de batteries par an, pour un investissement supérieur à 2 milliards d’euros.