Tous les jours, vous en utilisez. Grâce à l’électricité ou au gaz, vous faites tourner votre entreprise et vos machines et vous offrez du confort, de la qualité de vie au travail à vos collaborateurs. Ce sont des sources d’énergie indispensables. Pourtant, l’électricité ne se stocke pas. Il faut toujours produire ce qu’on consomme en temps réel, en conservant l’équilibre entre l’offre et la demande. Quant au gaz, il doit être importé pour pouvoir ensuite être consommé en France. Mais quelle est donc l’origine de ces énergies que nous consommons quotidiennement ?
Une source d’électricité variable selon les saisons
En France, chaque année, nous consommons environ 470 TWh (452,8 TWh en 2022, en partie grâce aux efforts de sobriété sur la fin de l’année civile). Cette électricité provient à plus de 65 % du nucléaire. Le pays comprend 56 réacteurs, répartis sur l’ensemble du territoire, avec des puissances différentes. Ensuite viennent les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire, bioénergie), à 25 %, et enfin à moindre échelle des énergies fossiles à 10 % (centrales à fioul ou thermique).
Cependant, il faut préciser que la production d’électricité en France varie au cours de l’année, des saisons… et d’une journée, la production des énergies renouvelables n’étant pas pilotable. Le site RTE nous donne accès en temps réel à la production de cette énergie par filière d’origine. Cela permet de vérifier la saisonnalité de l’électricité française. À midi, en janvier, le solaire ne représente que 8 % de la production totale… contre 17 % à la même heure en juillet. L’éolien, lui, a varié en 2022 entre 4 % en plein été et 22 % au cours de l’automne.
La France dépendante aux importations de gaz
Concernant le gaz, la France n’en produit plus depuis 2011. C’est la conséquence de l’interdiction du procédé d’extraction du gaz de schiste, qui posait de réels problèmes écologiques (dont une pollution des nappes phréatiques ou des risques sismiques accrus). Ainsi, la France importe l’intégralité du gaz consommé par gazoducs ou méthanier depuis l’Europe du Nord, les États-Unis et d’autres pays (Russie, Égypte, Qatar…)
Elle est donc fortement dépendante du marché… et des éventuelles répercussions géopolitiques qui peuvent affecter les échanges. Avant le conflit opposant la Russie à l’Ukraine, 20 % de notre gaz provenait de Russie. Ce n’est plus le cas depuis. En deux ans, les États-Unis sont devenus le premier importateur de gaz en France, suivi de la Norvège. En 2023, les États-Unis sont d’ailleurs devenus le premier exportateur mondial de GNL. La France reste toutefois toujours tributaire de la Russie, qui reste notre fournisseur de gaz à hauteur de 12 %.
Afin de limiter le risque lié à l’offre, d’autant que le gaz peut permettre aussi de produire de l’électricité, la France se dote de réserves stratégiques à l’approche des périodes de pointe de la consommation et donc de l’hiver. En effet, le gaz peut être transporté par des méthaniers puis stocké sous la forme de GNL (gaz naturel liquéfié).
À la fin de l’année 2023, suite à la crise connue au cours de l’année 2022, ces stocks ont été particulièrement surveillés et sont restés bien approvisionnés. Ainsi, courant novembre, le stockage de gaz pointait encore à plus de 90 % de remplissage, créant une situation rassurante pour le marché – dont vous pouvez suivre le cours semaine après semaine grâce à notre note de marché.
Décarboner les usages d’ici 2050
La France, comme l’Europe et le reste des pays mondiaux, sont dans une démarche de transition énergétique. C’est notamment l’objet des accords obtenus en Cop, dont celui de la Cop28 qui évoque une « transition hors » des énergies fossiles.
La France, à ce sujet, opte pour une réduction globale de l’énergie consommée et la décarbonation de son énergie grâce à l’électrification des usages et un mix électrique qui allie le renouvelable et le nucléaire. Ainsi, dans sa Stratégie française pour l’énergie et le climat, le gouvernement n’a pas fixé d’objectif incluant le renouvelable et y préfère l’idée d’une part d’énergies décarbonées à atteindre de 58 % pour 2030 (sur l’ensemble des usages, incluant le transport par exemple). Cela lui permet de défendre une stratégie axée sur la production d’électricité décarbonée, ce qui inclut le nucléaire, déjà très présent dans le mix énergétique français et qui est appelé à le rester.
Enfin, le gouvernement encourage des pratiques de sobriété et d’efficacité énergétiques qui permettent de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’atténuer la pression sur les réseaux électriques et gaziers. Deux axes également stratégiques dans la gestion de l’énergie en entreprise, car ils permettent de limiter le risque en consommant à la fois moins et mieux.
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