Voici les faits qui ont marqué la semaine du 25 au 31 décembre 2023
Les actualités de la dernière semaine de l’année 2023 se concentrent sur :
- Un record d’exportation d’électricité battu en France ;
- Une année de relance pour EDF ;
- Les craintes géopolitiques qui pèsent sur le pétrole ;
- L’accise sur les gaz naturels (TICGN) fixée à 16,37 €/MWh.
La France a battu son record d’exportation d’électricité
En 2022, pour la première fois en 42 ans, l’Hexagone avait importé plus d’électricité qu’il n’en avait exporté, afin d’éviter les coupures notamment. Quasiment un an après les craintes de pénurie sur le réseau électrique, la France a redressé la barre et a battu un record… à l’export ! Le 22 décembre, la situation s’est ainsi totalement inversée. Le réseau électrique français a affiché 18 680 MW d’exportation (contre 17 415 MW en février 2019 pour le précédent record) entre 16 heures et 17 heures.
Ce renversement de la tendance s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la production d’électricité sur le territoire a été meilleure. La situation sur le parc nucléaire s’est améliorée. La plupart des centrales sont en fonctionnement et peuvent répondre à la demande. Dans le même temps, l’hydroélectricité française s’est bien portée également grâce à des réserves en eau plus abondantes. Enfin, le développement de l’éolien s’est poursuivi et a permis de gonfler la production électrique au démarrage de l’hiver (20 % de la consommation nationale la semaine du 22 décembre selon RTE).
Associée à la baisse de la consommation et à la sobriété, à la douceur de la météo et au début des vacances de fin d’année, cette amélioration de la production a permis de répondre aux besoins des pays voisins comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg (5,4 GW), l’Italie (4,4 GW) ou le Royaume-Uni (3 GW). Plus globalement, la France devrait avoir été de nouveau une puissance exportatrice au sein de l’Union européenne en 2023.
EDF en pleine relance au cours de l’année 2023
Le journal La Tribune a dressé le bilan de l’année pour l’électricien français. Un an après de grosses turbulences, un hiver difficile qui avait contraint le gouvernement à faire appel à des gestes de sobriété et un déficit qui s’était creusé, EDF a retrouvé des couleurs en 2023.
La production nucléaire est ainsi repartie à la hausse, les travaux de l’EPR de Flamanville touchent à leur fin, des bénéfices ont été annoncés dès le premier semestre… Même si l’accord trouvé dans le cadre de l’après-Arenh doit encore être précisé et que les prévisions de production stagnent en dessous des 400 TWh d’avant-crise, EDF semble prêt pour amorcer une nouvelle période cruciale pour le secteur de l’énergie en France : l’investissement dans de nouveaux réacteurs nucléaires et la construction d’au moins 6 nouveaux EPR dans les prochaines années.
Le pétrole au cœur des tensions géopolitiques
Les cours du pétrole ont terminé l’année 2023 en nette baisse, en passant sous la barre des 80 €, fruit des désaccords au sein de l’Opep autour d’une stratégie de baisse de la production. L’Angola a ainsi récemment quitté l’alliance. Cependant, l’or noir reste sous la pression des tensions géopolitiques qui peuvent émerger, en particulier en Amérique du sud ou au Moyen-Orient.
Ainsi, depuis plusieurs semaines, un territoire du Guyana est sous la pression du voisin vénézuélien, qui semble avoir des visées sur les larges réserves pétrolières qui s’y trouvent et qui a déployé des troupes dans la région.
Dans le même temps, le conflit entre le Hamas et Israël fait peser la menace d’une extension du conflit à l’ensemble de la zone. Des rebelles houthis perturbent notamment le trafic maritime en mer Rouge, obligeant les États-Unis à une intervention militaire. Par conséquent, les prix du pétrole ont commencé l’année 2024 à la hausse.
Sans oublier… le nouveau montant de la TICGN (accise sur les gaz naturels)
Le 30 décembre, le gouvernement a publié le décret fixant le nouveau montant de l’accise sur les gaz naturels (ex-TICGN). Celle-ci connaît une forte augmentation en passant de 8,37 €/MWh à 16,37 €/MWh, un choix lié à la stratégique énergétique et climatique de la France.
Lire l’article complet sur l’accise sur les gaz naturels sur le site de Collectif Énergie.