Voici les faits qui ont marqué la semaine du 22 au 26 janvier 2024
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- une hausse des prix de l’électricité très variable pour les TPE ;
- le soleil privilégié au vent pour le renouvelable français ;
- un moratoire pèse sur les exportations de GNL depuis les États-Unis.
Une hausse des prix de l’électricité très variable pour les TPE
Il y a quelques jours, le gouvernement a annoncé via son ministre de l’Économie la hausse de l’accise sur l’électricité (TICFE), de 0,5 €/MWh à 20,5 €/MWh pour les professionnels, à partir du 1er février. C’est le retour de cette taxe qui provoque une augmentation du TRVE, maintenue toutefois sous le seuil des 10 % pour les particuliers et entre 5 et 8 % pour les professionnels.
Cependant, cette augmentation ne sera pas forcément similaire pour toutes les petites entreprises. Ainsi, celles qui ont opté pour des offres de marché peuvent espérer voir le montant de leur contrat… baisser fortement, grâce à un marché de gros plus favorable depuis la fin de l’année 2023. Bercy affirme même que « la plupart des entreprises verront leur prix de l’électricité baisser en 2024 par rapport à 2023 ».
Dans les calculs du ministère, à consommation égale, une boulangerie au tarif réglementé payerait 116 € de plus par an… et une boulangerie en offre de marché 683 € de moins !
Par ailleurs, Bercy a confirmé à L’Usine Nouvelle que les industriels électro-intensifs auront la possibilité de profiter d’un taux réduit de l’accise sur l’électricité à 0,5 €/MWh pour les douze prochains mois.
Le soleil privilégié au vent pour le renouvelable français
Observ’ER a publié la semaine dernière, avec l’Ademe et la FNCCR, son baromètre 2023 des énergies renouvelables électriques. Celui-ci consacre l’envol de l’énergie solaire, passée en première position des nouvelles installations d’énergie renouvelable en France, grâce en particulier à l’essor de l’autoconsommation individuelle (48 %).
Cependant, alors que le charbon est en passe d’être détrôné par le renouvelable au niveau mondial et que le renouvelable domine de plus en plus en Europe, ce changement de dynamique dans l’Hexagone semble insuffisant et le débat sur la réalité d’une transition énergétique a repris de plus belle. Le document pointe ainsi la difficulté à combler le retard pris par rapport aux objectifs pour 2030. Les nouvelles capacités en panneaux photovoltaïques entrent dans la fourchette basse de la programmation pluriannuelle de l’énergie, tandis que l’éolien terrestre se situe en deçà des attentes.
Un moratoire pèse sur les exportations de GNL depuis les États-Unis
En 2023, les États-Unis ont dépassé le Qatar et l’Australie pour devenir le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié. Mais dans un contexte de campagne pour l’élection présidentielle de novembre 2024, Joe Biden a fait un geste en faveur des défenseurs de l’environnement en imposant un moratoire sur la construction dans le golfe du Mexique de nouvelles capacités d’exportation de GNL, issu principalement du gaz de schiste aux États-Unis. « Pendant la pause, nous examinerons de près les impacts des exportations sur les coûts, la sécurité énergétique et le changement climatique – la menace existentielle de notre époque », a expliqué l’actuel président étatsunien.