Voici les faits qui ont marqué la semaine du 13 mai au 17 mai
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- Le parc d’éoliennes en mer de Fécamp mis en service ;
- La Qatar prévoit de nouveaux contrats à long terme pour son gaz ;
- Le système des heures creuses pourrait être adapté à la production solaire ;
- Le médiateur de l’énergie distribue ses bons et ses mauvais points.
Le parc d’éoliennes en mer de Fécamp mis en service
La semaine dernière a posé quelques nouveaux jalons pour le déploiement de l’éolien en mer en France. Dans un premier temps, Roland Lescure s’est rendu en Normandie afin d’inaugurer le parc éolien de Fécamp – Emmanuel Macron étant retenu par les événements en Nouvelle-Calédonie. Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie a salué « un parc qui coche toutes les cases » souhaitées par le gouvernement, avec une fabrication locale.
Le site de Fécamp comprend 71 éoliennes, d’une puissance estimée de 500 MW au total, soit la consommation d’environ 770 000 personnes. Il s’agit du 2e parc éolien installé autour de l’Hexagone, après celui de Saint-Nazaire et en attendant la mise en service de celui de Saint-Brieuc.
Cependant, la France est encore à la traîne pour atteindre ses objectifs de renouvelables. L’exécutif compte pour rattraper ce retard sur l’éolien flottant, qui permet entre autres d’installer des mâts plus loin des côtes, sans la contrainte de la profondeur maritime. Ainsi, le premier du genre a été attribué à un consortium belgo-allemand, qui sera chargé de construire ce complexe de 250 MW au sud du Morbihan, à proximité de Belle-Île-en-Mer, pour une mise en service en 2031. Pour le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, la réussite de cet appel à projet, avec « un tarif d’achat attribué à 86,45 €/MWh », montre que l’éolien en mer « n’a plus à prouver sa compétitivité ».
La Qatar prévoit de nouveaux contrats à long terme pour son gaz
Les patrons de TotalEnergies, ExxonMobil et QatarEnergy étaient réunis la semaine dernière à Doha, pour le forum économique du Qatar. Ensemble, ils ont fait la promotion du gaz naturel liquéfié (GNL) et de sa place dans l’économie mondiale et dans la transition énergétique. Patrick Pouyanné a ainsi défendu l’industrie gazière : « Je ne suis pas inquiet, je pense qu’il y a une place, une place claire pour le gaz dans la transition. »
Pour le PDG de TotalEnergies, l’offre n’excèdera pas la demande, bien au contraire. « Nous aurons d’ici 2027-2030 une offre assez importante » qui permettra de faire baisser les prix et d’attirer de nouveaux clients. Alors que les pays asiatiques (Japon, Corée du Sud, Chine…) sont les principaux clients du GNL qatari, l’Europe a également développé ses capacités d’importation pour répondre à la coupure des gazoducs russes. Dans ce contexte, le Qatar prévoit d’ailleurs de signer de nouveaux contrats à long terme.
Le système des heures creuses pourrait être adapté à la production solaire
Le déploiement des panneaux photovoltaïques pourrait avoir des conséquences sur les tarifications proposées aux particuliers et aux entreprises, notamment pendant le printemps et l’été. En effet, la production solaire est principalement importante au cours de la journée, à des moments où la demande est plus faible – induisant régulièrement des prix négatifs sur les marchés. Or, les heures creuses sont aujourd’hui majoritairement situées la nuit.
Par conséquent, afin d’encourager un décalage d’une partie de la consommation en milieu de journée, les heures creuses pourraient être décalées pendant la période estivale. Si la CRE préconise une mise en place dès 2025, RTE estime qu’il faudra au moins deux ou trois ans.
Le médiateur de l’énergie distribue ses bons et ses mauvais points
Mardi dernier, le médiateur national de l’énergie a dévoilé son rapport annuel pour 2023. Il pointe en particulier des démarches « trompeuses et particulièrement complexes à comprendre » de certains fournisseurs à la suite de la crise de l’énergie de 2022. Au nombre de saisines du médiateur, des fournisseurs comme Octopus Energy, Ilek ou Enercoop s’en sortent comme les meilleurs élèves. Par ailleurs, le médiateur a pointé le mauvais traitement de certaines réclamations relatives à la qualité de la fourniture d’électricité exprimées par des clients d’Enedis, gestionnaire du réseau d’électricité.