Voici les faits qui ont marqué la semaine du 06 mai au 10 mai
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- Les TRVE seront étendus à toutes les TPE dès le 1er février 2025 ;
- Le chargement de l’EPR de Flamanville a commencé ;
- La production nucléaire en France retrouve son niveau d’avant-crise ;
- Une nouvelle usine de captage de CO2 entre en service en Islande.
Les TRVE seront étendus à toutes les TPE dès le 1er février 2025
La proposition avait été votée par l’Assemblée nationale et par le Sénat lors des débats sur le projet de loi contre le démembrement d’EDF. Elle a été actée définitivement par une parution au Journal officiel lundi 6 mai. À compter du 1er février 2025, les TRVE seront à nouveau étendus à l’ensemble des TPE. La loi du 11 avril supprime la condition d’une puissance maximale du compteur de 36 kVA. Cela pourrait représenter jusqu’à un million de TPE supplémentaires éligibles aux TRVE. Les copropriétés et les petites communes pourront également y prétendre.
En parallèle, la Commission de régulation de l’énergie (Cre) a annoncé la publication d’un nouveau mode d’approvisionnement pour ces TRVE. À partir de 2026, la part énergie (hors taxes et coûts d’utilisation du réseau) sera approvisionnée intégralement sur les marchés de gros, avec un lissage sur deux ans (sauf pour 2025, où le complément sera lissé sur un an) afin de garantir la stabilité de ces TRVE. Le choix a également été fait de ne pas différencier la méthode pour les compteurs d’une puissance inférieure ou supérieure à 36 kVA. Une consultation publique doit avoir lieu désormais, dans les prochains mois, pour les autres composantes des TRVE.
Le chargement de l’EPR de Flamanville a commencé
Douze ans après la date initiale de mise en service de l’EPR de Flamanville, dans la Manche, la France espère avoir enfin son réacteur nucléaire de 3e génération pour 2024.
La semaine dernière, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord pour la mise en service de la centrale de Flamanville. Dans la foulée, dès le mercredi 8 mai, EDF a commencé les opérations de chargement du combustible nécessaire. Désormais, il reste quelques étapes à franchir pour l’EPR, marquées par trois autorisations finales de l’ASN (avant le démarrage de la réaction nucléaire, au palier de 25 % de puissance puis au palier de 80 %). La première réaction en chaîne devrait donc avoir lieu dans quelques semaines seulement. Le raccordement au réseau électrique est prévu ensuite au cours de l’été, lorsque le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance. Il faudra ensuite attendre la fin de l’année pour que la turbine Christine tourne à plein régime.
La production nucléaire en France retrouve son niveau d’avant-crise
Même avant le lancement et la production effective à Flamanville, le nucléaire français se porte décidément mieux en 2024. En avril, la production a retrouvé son niveau d’avant 2022 pour s’établir à 26,6 GW… et ce malgré une modulation à la baisse de l’offre nucléaire, compte tenu des records battus par la production renouvelable (notamment solaire) et d’une demande qui s’est maintenue à 34 TWh. Sans atteindre ses plus hauts niveaux historiques, le nucléaire a donc permis aux prix de l’électricité de retrouver des prix stables et plus bas, promettant à terme une baisse des tarifs sur les marchés de détails.
Une nouvelle usine de captage de CO2 entre en service en Islande
Le captage de CO2 est l’une des solutions avancées pour limiter au plus vite le réchauffement climatique. Introduit dans la résolution finale de la Cop28, ce procédé en est cependant encore à ses balbutiements. L’entreprise suisse Climeworks vient d’ouvrir en Islande la plus grande usine de captage et d’enfouissement de CO2 dans l’atmosphère au monde. Elle devrait capter 36 000 tonnes de CO2 par an. L’objectif est de développer une capacité de plusieurs gigatonnes au niveau mondial avant 2050.