Voici les faits qui ont marqué la semaine du 04 mars au 08 mars 2024
Les actualités de la semaine précédente se concentrent sur :
- Le nucléaire français face à de nouvelles corrosions… et la fusion prévue des organes de sûreté ;
- Un projet de barrage sur le Rhône face à la contestation ;
- Sept entreprises sur 10 craignent la hausse des prix de l’énergie.
Le nucléaire français face à de nouvelles corrosions… et la fusion prévue des organes de sûreté
Alors que la sûreté nucléaire est à l’étude à l’Assemblée nationale autour d’un projet de fusion entre l’ASN et l’IRSN, de nouvelles traces de corrosion ont été mise au jour sur des réacteurs français. Après une année 2022 difficile à ce niveau-là pour EDF, le géant énergétique français pensait avoir connu le plus dur et que ses plus petits réacteurs seraient épargnés. Cela ne semble finalement pas être le cas.
Ces dernières semaines, des traces de corrosion ont été révélées sur des réacteurs de plus petite taille, comme à celui du Blayais. Découverte au cours de travaux de maintenance et de rechargement de combustible, cette corrosion ne remettrait cependant pas en question les prévisions de production pour l’année 2024. En effet, depuis l’hiver 2022-2023, EDF a prévu des contrôles supplémentaires au cours de ses travaux de maintenance habituels… et inclus la probabilité qu’un arrêt sur trois soit prolongé pour 30 jours à la suite de la découverte d’une corrosion. La centrale du Blayais devrait ainsi être remise en service le 17 avril au lieu du 21 mars.
Par ailleurs, sur la question du nucléaire, la semaine passée a été marquée par une révision à la hausse par EDF du coût de ses futurs réacteurs EPR… Une mauvaise nouvelle alors que le ministre de l’Énergie Roland Lescure était à Prague en compagnie d’Emmanuel Macron pour défendre la proposition de l’entreprise publique sur l’appel d’offres pour de nouveaux réacteurs en Tchéquie.
Un projet de barrage sur le Rhône face à la contestation
Sur la dernière portion non aménagée du Rhône, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) espère pouvoir construire une infrastructure hydroélectrique de 40 MW prochainement. Une consultation publique vient de se terminer en ce sens… et a réveillé la contestation des riverains, qui dénoncent un « massacre environnemental ».
Certes, la mise en service d’une nouvelle source renouvelable de production électrique participerait à la souveraineté et à la transition énergétiques souhaitées, mais les opposants défendent pour leur part « une des dernières zones naturelles du fleuve », selon les mots du maire de Saint-Romain-de-Jalionas. De plus, le projet se heurte à la possible installation de nouveaux EPR en amont, même si la CNR juge qu’il n’y a pas « d’incompatibilité technique » entre les deux centrales. La décision finale doit être rendue dans l’année par le gouvernement.
Sept entreprises sur 10 craignent la hausse des prix de l’énergie
L’augmentation des tarifs de l’électricité ces dernières années, qui se poursuit au niveau des tarifs réglementés avec le retour de l’accise sur l’électricité depuis le 1er février, soulève de fortes inquiétudes chez les chefs d’entreprise.
Selon un sondage d’OpinionWay, plus de sept entrepreneurs sur dix s’attendent à être affectés par cette nouvelle hausse et craignent les effets que cela pourrait avoir sur leur activité. C’est d’autant plus le cas pour les industriels, qui se sentent concernés à 85 % (dont 22 « très » touchés). Pour autant, plus d’une entreprise sur deux (55 %) n’a pas prévu d’objectif d’économie d’énergie, par des gestes de sobriété ou d’efficacité énergétiques, afin de réduire cet impact.
Pour rappel, à ce jour, seules certaines TPE ont accès aux tarifs réglementés – même si les TRVE pourraient bientôt être ouverts à toutes les TPE. Les autres entreprises doivent se tourner vers les offres de marché.