Voici les faits qui ont marqué la semaine du 1er au 7 janvier 2024
Les actualités de la première semaine de l’année 2024 se concentrent sur :
- Le froid qui arrive sur la France… mais qui ne menace pas l’approvisionnement électrique ;
- La France qui renforce son choix du nucléaire pour une énergie décarbonée ;
- Les autres pays européens qui affichent leurs résultats côté renouvelables.
Le froid arrive sur la France… mais ne menace pas l’approvisionnement électrique
Le lundi 8 janvier était le premier jour de pointe de consommation électrique de l’année 2024. Avec la vague de froid qui a commencé dès le dimanche sur le nord du pays, la CRE a vite désigné ce lundi comme « PP1-PP2 », soit le premier jour de l’année disponible (après les vacances scolaires).
Ces jours de « période de pointe » sont définis par RTE et servent au mécanisme de capacité. 15 jours ouvrés dans l’année peuvent ainsi être désignés PP1-PP2, au cours desquels les acteurs obligés et les exploitants doivent remplir leurs engagements sur les plages horaires prévues. Cela permet d’assurer l’approvisionnement des consommateurs et d’éviter tout déséquilibre sur le réseau.
Pour autant, si cela a poussé à un rebond du prix de l’électricité sur le marché spot au-dessus des 100 €/MWh, le secteur reste confiant quant à l’approvisionnement pour l’hiver en cours. Le niveau des stocks de gaz reste bon. La production des parcs nucléaires est satisfaisante (avec 47 réacteurs en fonctionnement sur 56) et devrait permettre au réseau d’absorber efficacement les pointes de consommation à venir, en plus d’une baisse durable de la consommation grâce aux efforts de sobriété et d’efficacité énergétiques. RTE s’est ainsi montré confiant : « La production française pourra couvrir les consommations sur le territoire, avec une pointe estimée à 83,5 GW mercredi 10 janvier. »
La France renforce son choix du nucléaire pour une énergie décarbonée
Ce sont deux annonces parallèles et complémentaires qui ont consacré la semaine dernière le choix du nucléaire comme tête de pont de la transition énergétique française.
Dans un entretien avec La Tribune Dimanche, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé le souhait du gouvernement d’intensifier la relance de la filière nucléaire dans l’Hexagone. Ainsi, selon la ministre, il faudra aller « au-delà des six EPR » initialement prévus et intégrer au plan de relance les huit réacteurs qui étaient en option – ou plus exactement des constructions supplémentaires représentant 13 GW –, car « le parc historique ne sera pas éternel ». De plus, la ministre estime que la discussion avec les parlementaires pourra porter sur le fait d’aller au-delà de ces 14 EPR au total.
En parallèle, le gouvernement a présenté un avant-projet de loi « relatif à la souveraineté énergétique » et qui prévoit de supprimer tous les objectifs chiffrés concernant les énergies renouvelables. Cela entérine le mouvement entamé depuis la fin de l’année 2023, avec le refus d’intégrer les objectifs de renouvelables préconisés par la Commission européenne. Ainsi, l’exécutif affirme sa volonté de miser sur le nucléaire pour diminuer les émissions carbone de son mix énergétique et s’affranchir du plafond de capacité de production installée pour le nucléaire.
Les autres pays européens affichent leurs résultats côté renouvelables
La première semaine de janvier était celle du bilan pour les mix énergétiques des différents pays européens… avec des résultats assez probants et prometteurs quant à la transition vers les énergies renouvelables. Ainsi, que ce soit pour l’Allemagne, l’Espagne ou le Portugal, la part du renouvelable a fortement progressé et permet d’atteindre et même de dépasser le cap des 50 %, parfois pour la première fois de l’histoire des pays concernés.