Actualité énergie

3 septembre 2024

Faits marquants : EDF poursuit sa politique de relance du nucléaire

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Centrale nucléaire de Cruas-Meysse, sur les bords du Rhône

Voici les faits qui ont marqué la semaine du 26 août au 1er septembre

L’actualité dans le secteur du gaz et de l’électricité la semaine dernière se concentre sur :

  • EDF qui veut accélérer sa relance des centrales nucléaires après le démarrage de l’EPR de Flamanville ;
  • le ministre délégué à l’Énergie Roland Lescure qui demande une nouvelle délibération de la CRE sur le Turpe ;
  • le Kremlin qui blâme l’Ukraine pour l’arrêt programmé des livraisons de gaz russe ;
  • un inventaire positif de la faune et la flore au pied des éoliennes de Saint-Nazaire.

EDF veut accélérer sur la relance du nucléaire après le lancement de Flamanville

Après les derniers tests réussis et les premières étapes de lancement franchies, EDF attendait le feu vert pour opérer la dernière ligne droite à Flamanville. Début septembre, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a finalement reçu et autorisé la demande pour la divergence de l’EPR. Sans attendre, EDF a mené les opérations pour activer les neutrons et provoquer la première réaction en chaîne au cœur du réacteur, puis à terme la production d’électricité. Mais contrairement aux prévisions initiales, le couplage au réseau électrique n’aura pas lieu avant la fin de l’été. Le géant de l’énergie estime désormais que la centrale pourrait être raccordée au cours de l’automne, lorsque le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance maximale.

Après 17 ans de travaux, cette étape marque cependant la fin d’un long feuilleton coûteux pour EDF et le début de nouveaux chantiers. En effet, Luc Rémont souhaite poursuivre sa relance de la filière nucléaire dans l’Hexagone. Invité à l’université d’été du Medef, le PDG d’EDF a affirmé que son entreprise va réduire les délais de construction pour de nouvelles centrales. Son objectif est d’atteindre un rythme de six ans pour chaque réacteur.

Cela correspond également au programme voulu et défendu par Emmanuel Macron, qui espère jusqu’à 14 réacteurs supplémentaires pour 2050 et un renouveau de la filière au niveau européen. Mais pour parvenir à cette productivité, EDF va également devoir multiplier les nouveaux projets à l’étranger… comme en République tchèque, où la décision du dernier appel d’offres en faveur d’un producteur sud-coréen a été contestée par les Français ainsi que par Westinghouse. 

Enfin, EDF a annoncé une révision à la hausse de sa production nucléaire pour l’année 2024… sans prendre en compte un éventuel couplage de l’EPR de Flamanville. La fourchette initiale se situait entre 315 et 345 TWh. Désormais, grâce à une sensibilité moindre à la corrosion et des aléas climatiques faibles cet été, l’électricien table sur une production totale pouvant atteindre entre 340 et 360 TWh.  

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Le ministre délégué à l’Énergie insiste pour une révision des tarifs du Turpe

La CRE devra bien mener de nouvelles délibérations et trouver une solution pour soumettre une nouvelle formule de calcul, après le refus du gouvernement mi-juillet de mettre en place l’augmentation de 4,8 % du Turpe suggérée. En effet, l’exécutif ne voulait pas envoyer un mauvais signal avec une hausse des tarifs au cœur de l’été, alors qu’il promet une baisse au début de l’année 2025. Par conséquent, le Journal officiel a publié la décision Roland Lescure, ministre démissionnaire délégué à l’Énergie, réclamant une nouvelle délibération de la CRE. Dans le détail, le ministre a demandé un « nouveau projet de décision relative à l’évolution des tarifs des réseaux publics de distribution de l’électricité ». L’objectif est d’éviter un effet yoyo des tarifs, alors que l’accise sur l’électricité devrait elle aussi subir une augmentation en février prochain… compensée par une diminution du tarif des électrons. Ainsi, les TRVE devraient bientôt connaître une baisse d’environ 15 %, comme promis par Bruno Le Maire.

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Le Kremlin blâme l’Ukraine sur le futur arrêt des livraisons de gaz russe

Malgré le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine et les restrictions imposées par l’Union européenne, certaines livraisons de gaz transitent toujours de Russie jusqu’à l’Europe. C’est en particulier le cas grâce à un contrat signé précédemment entre Gazprom et des entreprises gazières ukrainiennes. Cependant, le président Zelensky a annoncé que celui-ci ne serait pas renouvelé après le 31 décembre 2024. L’Azerbaïdjan pourrait néanmoins offrir une nouvelle source pour des importations en gaz naturel en Europe, d’autant plus que l’UE a déjà annoncé vouloir s’affranchir de tout gaz russe à compter de 2027. Mais il faudrait que ce gaz passe dans des pipelines ukrainiens… et russes.

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Un inventaire de la faune et de la flore marine au pied des éoliennes

Deux ans après l’installation et la mise en service du premier parc éolien en mer de France, les études d’impact se poursuivent en Loire-Atlantique. Ainsi, des plongeurs spécialistes de la biologie marine ont été mandatés par EDF Renouvelables pour surveiller l’évolution de la flore et de la faune locales. Ils ont été suivis par France Bleu au large de Saint-Nazaire lors d’une journée d’observation et de prélèvement. Celle-ci a révélé le retour rapide des moules, bars, tacauds et autres poissons qui avaient dû être effarouchés pour les travaux d’installation. Ce constat positif rejoint les observations faites au Danemark sur des installations du même type.

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