L’électrification des transports et le développement des data centers stimulent la demande énergétique nationale
Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité français, a dévoilé ses projections de consommation électrique pour les années 2035 et 2050. Ces prévisions, présentées au siège d’Enedis à la Défense, révèlent une tendance à la hausse, principalement due à l’électrification croissante de notre société.
Chiffres clés :
- 2019 : 343 TWh/an ;
- 2035 : environ 396 TWh/an ;
- 2050 : entre 373 et 503 TWh/an.
Ces estimations, qui couvrent près de 75 % du marché national, montrent une augmentation notable par rapport aux précédentes projections de 2021.
Dominique Lagarde, directeur de la stratégie d’Enedis, explique : « La forte croissance de la mobilité électrique sera le principal moteur de cette augmentation. » En effet, le scénario central pour 2035 prévoit une multiplication par 15 de la consommation électrique dans le secteur des transports, passant de 4 à 61 TWh.
Les facteurs influençant la hausse de consommation :
- véhicules électriques ;
- data centers ;
- électrification industrielle.
L’industrie devrait connaître une augmentation modérée de 6 TWh, principalement dans les secteurs agroalimentaires, chimiques et verriers. Le secteur tertiaire verra sa consommation augmenter, notamment à cause des centres de données, compensant les économies réalisées grâce à la rénovation thermique des bâtiments.
Paradoxalement, le secteur résidentiel devrait voir sa consommation baisser grâce aux efforts de sobriété et d’efficacité énergétique.
Pour répondre à ces défis, Enedis prévoit d’investir environ 5 milliards d’euros par an jusqu’en 2040 pour renforcer son réseau. Une attention particulière sera portée au renforcement des postes sources liés à la mobilité électrique, notamment près des autoroutes.
Ces projections, bien que non définitives, permettront à Enedis d’orienter ses investissements futurs et de préparer le réseau électrique français aux défis de demain, tout en soutenant l’objectif national de neutralité carbone d’ici 2050.