EDF a engrangé de nouveaux bénéfices records en 2024…
Vendredi 21 février, le PDG d’EDF Luc Rémont a présenté les résultats financiers de son groupe pour l’année 2024. Ces derniers confirment la tendance de 2023, avec des résultats annuels particulièrement positifs malgré un chiffre d’affaires en recul de 17 % (à 118,7 milliards d’euros). Ainsi, le bénéfice net du géant de l’électricité, détenu à 100 % par l’État, s’élève à 11,4 milliards pour l’année dernière – il était d’un peu plus d’un milliard en 2023.
Cela devrait se traduire par de belles retombées pour les comptes publics, avec un versement de dividendes qui pourrait atteindre 2 milliards d’euros, accompagné par un impôt sur les bénéficies d’environ 480 millions.
Cependant, le PDG d’EDF prévoit un reflux de ces bons chiffres dès 2025, alors que les prix de l’électricité sont en baisse. La production d’électricité par EDF devrait rester stable ou augmenter très légèrement en tenant compte des maintenances et des visites décennales pour le parc nucléaire, l’arrêt programmé de l’EPR de Flamanville en 2026 ainsi qu’une météo qui ne sera pas toujours aussi favorable aux centrales hydrauliques qu’en 2024.
et mise sur la hausse de la demande en électricité en France
Face à cela, Luc Rémont mise sur le développement d’offres attractives pour les industriels et une électrification forte des usages et des process. Ce plan stratégique, baptisé Ambitions 2035, mise sur la création d’une « demande électrique supplémentaire de 150 TWh d’ici à 2035 ». Pour convaincre les plus grands consommateurs de miser sur l’électricité, face à l’incertitude des coûts dans le contexte de fin du cadre protecteur de l’Arenh, EDF compte notamment sur ses contrats d’allocation de la production nucléaire (CAPN) pour garantir des prix stables autour de 65 €/MWh.
Cependant, dans le même temps, EDF doit faire face à de nombreux investissements pour maintenir et développer sa production d’électricité. Encore empêtré dans le chantier de l’EPR d’Hinkley Point, au Royaume-Uni, et coincé par les premières décisions de Donald Trump défavorables à l’éolien en mer pour ses projets aux États-Unis, EDF doit désormais présenter son plan d’investissements pour la construction de six nouvelles centrales nucléaires EPR 2, comme le souhaite l’exécutif.
Enfin, la question de la compétitivité énergétique de la France – et de l’Europe plus globalement – pose question pour maintenir une forte industrialisation et poursuivre le développement de la demande en électricité. Ainsi, ArcelorMittal vient de mettre en attente son projet d’aciérie verte à Dunkerque en demandant des mesures de protection pour l’acier européen.
Source : Le Figaro

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
EDF a engrangé de nouveaux bénéfices records en 2024…
Vendredi 21 février, le PDG d’EDF Luc Rémont a présenté les résultats financiers de son groupe pour l’année 2024. Ces derniers confirment la tendance de 2023, avec des résultats annuels particulièrement positifs malgré un chiffre d’affaires en recul de 17 % (à 118,7 milliards d’euros). Ainsi, le bénéfice net du géant de l’électricité, détenu à 100 % par l’État, s’élève à 11,4 milliards pour l’année dernière – il était d’un peu plus d’un milliard en 2023.
Cela devrait se traduire par de belles retombées pour les comptes publics, avec un versement de dividendes qui pourrait atteindre 2 milliards d’euros, accompagné par un impôt sur les bénéficies d’environ 480 millions.
Cependant, le PDG d’EDF prévoit un reflux de ces bons chiffres dès 2025, alors que les prix de l’électricité sont en baisse. La production d’électricité par EDF devrait rester stable ou augmenter très légèrement en tenant compte des maintenances et des visites décennales pour le parc nucléaire, l’arrêt programmé de l’EPR de Flamanville en 2026 ainsi qu’une météo qui ne sera pas toujours aussi favorable aux centrales hydrauliques qu’en 2024.
et mise sur la hausse de la demande en électricité en France
Face à cela, Luc Rémont mise sur le développement d’offres attractives pour les industriels et une électrification forte des usages et des process. Ce plan stratégique, baptisé Ambitions 2035, mise sur la création d’une « demande électrique supplémentaire de 150 TWh d’ici à 2035 ». Pour convaincre les plus grands consommateurs de miser sur l’électricité, face à l’incertitude des coûts dans le contexte de fin du cadre protecteur de l’Arenh, EDF compte notamment sur ses contrats d’allocation de la production nucléaire (CAPN) pour garantir des prix stables autour de 65 €/MWh.
Cependant, dans le même temps, EDF doit faire face à de nombreux investissements pour maintenir et développer sa production d’électricité. Encore empêtré dans le chantier de l’EPR d’Hinkley Point, au Royaume-Uni, et coincé par les premières décisions de Donald Trump défavorables à l’éolien en mer pour ses projets aux États-Unis, EDF doit désormais présenter son plan d’investissements pour la construction de six nouvelles centrales nucléaires EPR 2, comme le souhaite l’exécutif.
Enfin, la question de la compétitivité énergétique de la France – et de l’Europe plus globalement – pose question pour maintenir une forte industrialisation et poursuivre le développement de la demande en électricité. Ainsi, ArcelorMittal vient de mettre en attente son projet d’aciérie verte à Dunkerque en demandant des mesures de protection pour l’acier européen.
Source : Le Figaro

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.