La feuille de route de la production énergétique française bientôt adoptée ?
Très attendue par le secteur, la 3e Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2025-2035 pourrait enfin voir le jour dans les prochaines semaines. Le gouvernement par l’intermédiaire de son ministre de l’Énergie Marc Ferracci vient de lancer la consultation publique finale de son projet, en dévoilant au passage quelques ajustements dans les objectifs visés.
La PPE est l’un des principaux appuis pour atteindre la neutralité carbone en 2050 dans le cadre de la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC), aux côtés de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC).
La SFEC avait été présentée par Agnès Pannier-Runacher fin 2023, mais les différents gouvernements avaient ensuite mis le sujet sous le tapis à plusieurs reprises, préférant éviter la voie parlementaire et de potentiels débats houleux entre opposants aux renouvelables et réfractaires au nucléaire.
Le photovoltaïque préservé… à son minimum
Aujourd’hui, après une consultation préalable ouverte fin 2024, le gouvernement a précisé son projet et avance sur une PP3 qui devrait être adoptée par décret en avril.
Parmi les points qui étaient particulièrement surveillés, le déploiement de l’énergie photovoltaïque a finalement été préservé. La filière reste en alerte après l’annonce d’une révision de l’arrêté tarifaire S21 sur les petites installations en toiture. Néanmoins, le gouvernement affiche la volonté d’atteindre une puissance installée totale de 54 GW en 2030 – soit la fourchette basse de la SFEC de 2023 –, puis entre 65 et 90 GW en 2035.
En parallèle, l’éolien terrestre et en mer devraient poursuivre leur déploiement et la production nucléaire être stable, permettant d’atteindre entre 666 et 708 TWh d’électricité décarbonée en 2035. À terme, cette PPE3 vise à une réduction de l’usage des ressources fossiles pour la production finale d’énergie (hors électricité) à 30 % en 2035 contre 58 % en 2023.
Cependant, la question de l’électrification des usages et de l’augmentation de la demande restent en suspens. L’Union française de l’électricité (UFE) a salué la place de l’électrification « comme pilier central » de cette nouvelle PPE. Mais, dans le même temps, le haut-commissaire à l’énergie atomique Vincent Berger a critiqué une potentielle surproduction d’électricité qui nuirait aux investissements dans le secteur.
Source : BFM TV
Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
La feuille de route de la production énergétique française bientôt adoptée ?
Très attendue par le secteur, la 3e Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2025-2035 pourrait enfin voir le jour dans les prochaines semaines. Le gouvernement par l’intermédiaire de son ministre de l’Énergie Marc Ferracci vient de lancer la consultation publique finale de son projet, en dévoilant au passage quelques ajustements dans les objectifs visés.
La PPE est l’un des principaux appuis pour atteindre la neutralité carbone en 2050 dans le cadre de la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC), aux côtés de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC).
La SFEC avait été présentée par Agnès Pannier-Runacher fin 2023, mais les différents gouvernements avaient ensuite mis le sujet sous le tapis à plusieurs reprises, préférant éviter la voie parlementaire et de potentiels débats houleux entre opposants aux renouvelables et réfractaires au nucléaire.
Le photovoltaïque préservé… à son minimum
Aujourd’hui, après une consultation préalable ouverte fin 2024, le gouvernement a précisé son projet et avance sur une PP3 qui devrait être adoptée par décret en avril.
Parmi les points qui étaient particulièrement surveillés, le déploiement de l’énergie photovoltaïque a finalement été préservé. La filière reste en alerte après l’annonce d’une révision de l’arrêté tarifaire S21 sur les petites installations en toiture. Néanmoins, le gouvernement affiche la volonté d’atteindre une puissance installée totale de 54 GW en 2030 – soit la fourchette basse de la SFEC de 2023 –, puis entre 65 et 90 GW en 2035.
En parallèle, l’éolien terrestre et en mer devraient poursuivre leur déploiement et la production nucléaire être stable, permettant d’atteindre entre 666 et 708 TWh d’électricité décarbonée en 2035. À terme, cette PPE3 vise à une réduction de l’usage des ressources fossiles pour la production finale d’énergie (hors électricité) à 30 % en 2035 contre 58 % en 2023.
Cependant, la question de l’électrification des usages et de l’augmentation de la demande restent en suspens. L’Union française de l’électricité (UFE) a salué la place de l’électrification « comme pilier central » de cette nouvelle PPE. Mais, dans le même temps, le haut-commissaire à l’énergie atomique Vincent Berger a critiqué une potentielle surproduction d’électricité qui nuirait aux investissements dans le secteur.
Source : BFM TV
Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
