Abandonnée début 2024, la PPE fait son retour au ministère de la Transition écologique
Documents très attendus par le secteur de l’énergie, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2024-2035 et la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) vont être rendus publics par le gouvernement ce lundi. Ils seront ensuite soumis à consultation jusqu’au 15 décembre.
Cette PPE doit notamment présenter la stratégie française pour adapter les consommations énergétiques et réduire l’utilisation d’énergies fossiles à l’horizon 2035. Quant à la troisième édition de la SNBC, elle « doit nous permettre d’atteindre l’objectif de -50 % de nos émissions brutes de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 », précise Agnès Pannier-Runacher.
Cela passe notamment par l’électrification des usages, comme dans les transports, et le déploiement de centrales renouvelables et de nouveau nucléaire – EPR ou SMR – sur le territoire.
Une PPE qui suit la PPE proposée en 2023
Ces textes ne devraient pas provoquer un réel chamboulement dans la stratégie de l’exécutif. En novembre 2023, l’actuelle ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher avait déjà été à l’initiative d’une consultation publique pour la PPE française 2024-2035, en tant que ministre de l’Énergie.
Le texte de loi avait finalement été enterré faute de consensus parlementaire sur l’équilibre entre ENR et nucléaire. Afin d’éviter de tels atermoiements, cette nouvelle PPE pourrait être adoptée par décret.
Un cadre législatif pour la politique énergétique française
Cependant, la PPE est essentielle car c’est à partir de cette législation que les prochains appels d’offres pour les installations solaires mais aussi d’éolien en mer seront publiés, pour atteindre respectivement 65 TWh en 2030 et 70 TWh en 2035. Mi-octobre, une carte de présentation des futurs sites pour l’éolien offshore en France a d’ailleurs déjà été publiée. L’appel d’offres correspondant doit être lancé début 2025, après adoption de la PPE.
De plus, la PPE doit permettre de figer dans la loi – ou dans un décret – l’ampleur de la relance du nucléaire, selon les stratégies proposées par RTE, même si les nouveaux réacteurs post-Flamanville ne seront pas en fonctionnement avant 2035. Présentée ce lundi, la PPE a également donné des indications sur le développement du biogaz méthanisé, qui doit être multiplié par cinq en dix ans. Elle consacre également les ambitions de l’exécutif sur « la maîtrise de la consommation avec la sobriété et l’efficacité énergétique », selon les mots de la ministre de l’Énergie Olga Givernet dans Les Échos.
Enfin, associée à la SNBC, elle doit aussi offrir de la visibilité pour des filières comme l’automobile, sur le rythme de déploiement de la voiture électrique et les aides qui peuvent l’accompagner.
Source : Connaissance des énergies.
Il y a un an, pour la première fois, le texte issu d’une Cop faisait mention d’une transition « hors des énergies fossiles ». Même si cet aspect n’était pas contraignant, il permettait de donner une ligne d’horizon. La présidence de cette Cop29 a préféré repousser le problème, craignant de ne pouvoir aboutir un consensus. Ainsi, cette mention a disparu du texte final adopté à Bakou. François Gemenne, interrogé par l’AFP, regrette ce recul immédiat : « On pouvait s’attendre a minima à une reprise des termes de la COP28 et on ne l’a même pas obtenu. » Il s’agissait pourtant d’un des principaux points défendus par l’Union européenne, qui voulait également qu’un suivi annuel de la sortie du pétrole, du gaz et du charbon soit mis en place.
Rédigé par : Côme Tessier
Passionné par l’énergie, les mots et le sport, Côme Tessier est un rédacteur web qui transforme chaque sujet en un terrain d’expression.
Abandonnée début 2024, la PPE fait son retour au ministère de la Transition écologique
Documents très attendus par le secteur de l’énergie, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2024-2035 et la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) vont être rendus publics par le gouvernement ce lundi. Ils seront ensuite soumis à consultation jusqu’au 15 décembre.
Cette PPE doit notamment présenter la stratégie française pour adapter les consommations énergétiques et réduire l’utilisation d’énergies fossiles à l’horizon 2035. Quant à la troisième édition de la SNBC, elle « doit nous permettre d’atteindre l’objectif de -50 % de nos émissions brutes de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 », précise Agnès Pannier-Runacher.
Cela passe notamment par l’électrification des usages, comme dans les transports, et le déploiement de centrales renouvelables et de nouveau nucléaire – EPR ou SMR – sur le territoire.
Une PPE qui suit la PPE proposée en 2023
Ces textes ne devraient pas provoquer un réel chamboulement dans la stratégie de l’exécutif. En novembre 2023, l’actuelle ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher avait déjà été à l’initiative d’une consultation publique pour la PPE française 2024-2035, en tant que ministre de l’Énergie.
Le texte de loi avait finalement été enterré faute de consensus parlementaire sur l’équilibre entre ENR et nucléaire. Afin d’éviter de tels atermoiements, cette nouvelle PPE pourrait être adoptée par décret.
Un cadre législatif pour la politique énergétique française
Cependant, la PPE est essentielle car c’est à partir de cette législation que les prochains appels d’offres pour les installations solaires mais aussi d’éolien en mer seront publiés, pour atteindre respectivement 65 TWh en 2030 et 70 TWh en 2035. Mi-octobre, une carte de présentation des futurs sites pour l’éolien offshore en France a d’ailleurs déjà été publiée. L’appel d’offres correspondant doit être lancé début 2025, après adoption de la PPE.
De plus, la PPE doit permettre de figer dans la loi – ou dans un décret – l’ampleur de la relance du nucléaire, selon les stratégies proposées par RTE, même si les nouveaux réacteurs post-Flamanville ne seront pas en fonctionnement avant 2035. Présentée ce lundi, la PPE a également donné des indications sur le développement du biogaz méthanisé, qui doit être multiplié par cinq en dix ans. Elle consacre également les ambitions de l’exécutif sur « la maîtrise de la consommation avec la sobriété et l’efficacité énergétique », selon les mots de la ministre de l’Énergie Olga Givernet dans Les Échos.
Enfin, associée à la SNBC, elle doit aussi offrir de la visibilité pour des filières comme l’automobile, sur le rythme de déploiement de la voiture électrique et les aides qui peuvent l’accompagner.
Source : Connaissance des énergies.
Il y a un an, pour la première fois, le texte issu d’une Cop faisait mention d’une transition « hors des énergies fossiles ». Même si cet aspect n’était pas contraignant, il permettait de donner une ligne d’horizon. La présidence de cette Cop29 a préféré repousser le problème, craignant de ne pouvoir aboutir un consensus. Ainsi, cette mention a disparu du texte final adopté à Bakou. François Gemenne, interrogé par l’AFP, regrette ce recul immédiat : « On pouvait s’attendre a minima à une reprise des termes de la COP28 et on ne l’a même pas obtenu. » Il s’agissait pourtant d’un des principaux points défendus par l’Union européenne, qui voulait également qu’un suivi annuel de la sortie du pétrole, du gaz et du charbon soit mis en place.
Rédigé par : Côme Tessier
Passionné par l’énergie, les mots et le sport, Côme Tessier est un rédacteur web qui transforme chaque sujet en un terrain d’expression.