Un premier observatoire des PPA en France publié par la CRE

Pour la première fois, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a collecté des informations sur les contrats directs à long terme entre des producteurs d’énergie renouvelable et des acheteurs d’électricité (fournisseur ou consommateur). Ces contrats, dits PPA (Power purchase agreement) ou Cader (contrat d’achat direct d’énergie renouvelable), se déploient de plus en plus en France. Ils permettent aux parties prenantes de s’assurer une visibilité sur le coût de l’énergie, avec un prix stable pendant toute la durée du contrat – en moyenne sur 15 à 20 ans.

Afin de mieux comprendre l’importance des PPA sur les marchés énergétiques aujourd’hui, la CRE a donc souhaité dresser un état des lieux. Pour cela, un questionnaire a été envoyé par la CRE. 47 acteurs y ont répondu, représentants au total 162 installations faisant l’objet de 116 contrats différents.

Sur ces réponses, la CRE a évalué la durée moyenne des contrats à 19 ans, ce qui est sensiblement plus élevé que la moyenne européenne. De plus, les volumes restent assez limités. Les réponses obtenues correspondent à une livraison annuelle de 3,3 TWh par an, dont une grande majorité est issue de production photovoltaïque (environ 2,4 TWh/an).

Enfin, la CRE estime que la dynamique était particulièrement favorable aux PPA entre 2022 et 2023, lors de la crise de l’énergie. En 2024, celle-ci était plus faible compte tenu de la baisse des prix de l’électricité sur les marchés de gros.

Des recommandations pour valoriser les PPA comme soutien aux renouvelables

À l’issue de ce premier observatoire, la CRE rappelle que les PPA sont des contrats qui contribuent au développement des énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque en particulier, mais aussi dans la cogénération ou la valorisation de chaleur fatale) sans soutien public.

Elle adresse donc plusieurs recommandations pour permettre leur développement en France :

  • laisser de la place aux contrats PPA par rapport aux objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en limitant la puissance des appels d’offres publics ;
  • mettre en place un suivi régulier des PPA pour contrôler l’atteinte des objectifs de la PPE ;
  • imposer une valorisation partielle via PPA aux candidats de certains appels d’offres…

Pour finir, la CRE met en avant le besoin de travailler sur l’intégration des PPA dans les contrats de fourniture globaux, mais aussi de mettre en place des dispositifs de garantie des risques de contrepartie pour que les moyennes entreprises puissent également avoir accès aux PPA.

Source : CRE

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

Un premier observatoire des PPA en France publié par la CRE

Pour la première fois, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a collecté des informations sur les contrats directs à long terme entre des producteurs d’énergie renouvelable et des acheteurs d’électricité (fournisseur ou consommateur). Ces contrats, dits PPA (Power purchase agreement) ou Cader (contrat d’achat direct d’énergie renouvelable), se déploient de plus en plus en France. Ils permettent aux parties prenantes de s’assurer une visibilité sur le coût de l’énergie, avec un prix stable pendant toute la durée du contrat – en moyenne sur 15 à 20 ans.

Afin de mieux comprendre l’importance des PPA sur les marchés énergétiques aujourd’hui, la CRE a donc souhaité dresser un état des lieux. Pour cela, un questionnaire a été envoyé par la CRE. 47 acteurs y ont répondu, représentants au total 162 installations faisant l’objet de 116 contrats différents.

Sur ces réponses, la CRE a évalué la durée moyenne des contrats à 19 ans, ce qui est sensiblement plus élevé que la moyenne européenne. De plus, les volumes restent assez limités. Les réponses obtenues correspondent à une livraison annuelle de 3,3 TWh par an, dont une grande majorité est issue de production photovoltaïque (environ 2,4 TWh/an).

Enfin, la CRE estime que la dynamique était particulièrement favorable aux PPA entre 2022 et 2023, lors de la crise de l’énergie. En 2024, celle-ci était plus faible compte tenu de la baisse des prix de l’électricité sur les marchés de gros.

Des recommandations pour valoriser les PPA comme soutien aux renouvelables

À l’issue de ce premier observatoire, la CRE rappelle que les PPA sont des contrats qui contribuent au développement des énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque en particulier, mais aussi dans la cogénération ou la valorisation de chaleur fatale) sans soutien public.

Elle adresse donc plusieurs recommandations pour permettre leur développement en France :

  • laisser de la place aux contrats PPA par rapport aux objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en limitant la puissance des appels d’offres publics ;
  • mettre en place un suivi régulier des PPA pour contrôler l’atteinte des objectifs de la PPE ;
  • imposer une valorisation partielle via PPA aux candidats de certains appels d’offres…

Pour finir, la CRE met en avant le besoin de travailler sur l’intégration des PPA dans les contrats de fourniture globaux, mais aussi de mettre en place des dispositifs de garantie des risques de contrepartie pour que les moyennes entreprises puissent également avoir accès aux PPA.

Source : CRE

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

Publications dans la même catégorie