Ce mercredi, la Commission européenne a présenté son texte très attendu du pacte pour une industrie propre. Ce plan d’action doit être adopté avant la fin de l’année pour défendre la décarbonation des industries européennes et leur compétitivité. Stéphane Séjourné, vice-président à la Commission en charge de la stratégie industrielle, en résume les objectifs ainsi : « Il faut produire plus, et il faut produire mieux. Produire mieux, c’est produire décarboné et produire européen. » Pour y parvenir, l’Union européenne mise donc sur la décarbonation, en y apportant davantage de stabilité et « de prévisibilité ».
Selon la présidente de la Commission européen Ursula von der Leyen, « nos entreprises européennes se heurtent encore à bien trop d’obstacles, qu’il s’agisse des prix élevés de l’énergie ou d’exigences réglementaires excessives. Le pacte pour une industrie propre supprimera les entraves qui retiennent encore nos entreprises et apportera des arguments économiques solides en faveur de l’Europe. »
Stimuler la demande et protéger l’industrie propre en Europe
Parmi les axes proposés, l’Europe souhaite particulièrement réduire les coûts énergétiques en misant sur l’électrification, la sortie des combustibles fossiles et le déploiement d’un marché intérieur de l’énergie plus efficace. En parallèle, l’objectif est de stimuler la demande par l’intégration de critères de durabilité ou de préférence européenne dans les marchés publics et privés. Les industriels pourront également adopter un label d’intensité carbone pour leurs produits, comme l’acier ou le ciment pour informer plus clairement les consommateurs.
Ce pacte devrait permettre de développer de nouveaux financements pour aider à la décarbonation industrielle, comme souhaité par la France. Il pourrait également aboutir sur un renforcement du mécanisme de taxation carbone aux frontières (MACF) pour protéger les acteurs européens de la concurrence internationale. Marc Ferracci a insisté sur ce dernier point. Dans une interview accordée aux Échos, l’actuel ministre de l’Industrie a été jusqu’à mettre dans la balance les objectifs européens de réduction des émissions carbone de 90 % d’ici 2040.
Par ailleurs, l’Europe doit faire face aux menaces de Donald Trump de droits de douane supplémentaires sur l’acier, ce qui pourrait mettre en péril la filière, même avec ce nouveau pacte de protection. Les ministres européens se sont réunis ce jeudi à Paris pour parvenir à des mesures assurant de maintenir cette production industrielle sur le Vieux Continent.
Source : Usine Nouvelle

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
Ce mercredi, la Commission européenne a présenté son texte très attendu du pacte pour une industrie propre. Ce plan d’action doit être adopté avant la fin de l’année pour défendre la décarbonation des industries européennes et leur compétitivité. Stéphane Séjourné, vice-président à la Commission en charge de la stratégie industrielle, en résume les objectifs ainsi : « Il faut produire plus, et il faut produire mieux. Produire mieux, c’est produire décarboné et produire européen. » Pour y parvenir, l’Union européenne mise donc sur la décarbonation, en y apportant davantage de stabilité et « de prévisibilité ».
Selon la présidente de la Commission européen Ursula von der Leyen, « nos entreprises européennes se heurtent encore à bien trop d’obstacles, qu’il s’agisse des prix élevés de l’énergie ou d’exigences réglementaires excessives. Le pacte pour une industrie propre supprimera les entraves qui retiennent encore nos entreprises et apportera des arguments économiques solides en faveur de l’Europe. »
Stimuler la demande et protéger l’industrie propre en Europe
Parmi les axes proposés, l’Europe souhaite particulièrement réduire les coûts énergétiques en misant sur l’électrification, la sortie des combustibles fossiles et le déploiement d’un marché intérieur de l’énergie plus efficace. En parallèle, l’objectif est de stimuler la demande par l’intégration de critères de durabilité ou de préférence européenne dans les marchés publics et privés. Les industriels pourront également adopter un label d’intensité carbone pour leurs produits, comme l’acier ou le ciment pour informer plus clairement les consommateurs.
Ce pacte devrait permettre de développer de nouveaux financements pour aider à la décarbonation industrielle, comme souhaité par la France. Il pourrait également aboutir sur un renforcement du mécanisme de taxation carbone aux frontières (MACF) pour protéger les acteurs européens de la concurrence internationale. Marc Ferracci a insisté sur ce dernier point. Dans une interview accordée aux Échos, l’actuel ministre de l’Industrie a été jusqu’à mettre dans la balance les objectifs européens de réduction des émissions carbone de 90 % d’ici 2040.
Par ailleurs, l’Europe doit faire face aux menaces de Donald Trump de droits de douane supplémentaires sur l’acier, ce qui pourrait mettre en péril la filière, même avec ce nouveau pacte de protection. Les ministres européens se sont réunis ce jeudi à Paris pour parvenir à des mesures assurant de maintenir cette production industrielle sur le Vieux Continent.
Source : Usine Nouvelle

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.