Des enchères pour étendre les contrats sur la production nucléaire à de nouveaux clients dans le cadre du post-Arenh

La fin du mécanisme de l’Arenh, dans quelques mois, risque de laisser de nombreux consommateurs sans protection face à la volatilité des marchés de gros de l’électricité. Pour réduire cette exposition, EDF souhaite donc proposer des contrats de 10 à 15 ans portant uniquement sur sa production nucléaire – et donc décorrélés du merit order et des marchés.

Ces contrats d’allocation de production nucléaire (CAPN) ont déjà été proposé à des industriels électro-intensifs. Selon EDF, ce système de contrats d’allocation permet un partage du risque par rapport à la capacité de production réelle du parc nucléaire d’EDF lors de la livraison, en échange de tarifs préférentiels sur le long terme.

À ce jour, conformément aux attentes du gouvernement pour garantir la viabilité du mécanisme post-Arenh, EDF revendique la signature d’un contrat ferme et de neuf lettres d’intention avec ces très grands consommateurs. Le ministère de l’Énergie regrette néanmoins que le contrat signé ne représente même pas 1 % de l’objectif fixé initialement à 40 TWh.

EDF s’expose aux critiques des industriels électro-intensifs

En parallèle, EDF souhaite désormais étendre l’offre à de nouveaux clients, en particulier les consommateurs qui ne sont pas électro-intensifs et les fournisseurs alternatifs. L’énergéticien va donc proposer ces CAPN aux entreprises de tout secteur avec des besoins supérieurs à 7 GWh par an, en France ou en Europe, ainsi qu’aux fournisseurs et producteurs d’électricité présents en France.

Ces contrats vont être mis sur le marché via un système d’enchères jusqu’au mois de juin. Au total, EDF devrait proposer à ses clients un volume global de 10 TWh, pour livraison dès janvier 2026.

Ce vendredi, l’Uniden – qui regroupe environ 70 % de la consommation énergétique industrielle en France – a ouvertement critiqué EDF après cette annonce. Elle estime que le producteur d’électricité ne permet pas à certains secteurs stratégiques comme l’acier ou la chimie de bénéficier de prix compétitifs face à la concurrence internationale. Elle accuse EDF de préférer « vendre aux plus offrants plutôt qu’à ceux qui en ont besoin », tournant ainsi le dos à l’industrie française.

Source : Boursorama

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

Des enchères pour étendre les contrats sur la production nucléaire à de nouveaux clients dans le cadre du post-Arenh

La fin du mécanisme de l’Arenh, dans quelques mois, risque de laisser de nombreux consommateurs sans protection face à la volatilité des marchés de gros de l’électricité. Pour réduire cette exposition, EDF souhaite donc proposer des contrats de 10 à 15 ans portant uniquement sur sa production nucléaire – et donc décorrélés du merit order et des marchés.

Ces contrats d’allocation de production nucléaire (CAPN) ont déjà été proposé à des industriels électro-intensifs. Selon EDF, ce système de contrats d’allocation permet un partage du risque par rapport à la capacité de production réelle du parc nucléaire d’EDF lors de la livraison, en échange de tarifs préférentiels sur le long terme.

À ce jour, conformément aux attentes du gouvernement pour garantir la viabilité du mécanisme post-Arenh, EDF revendique la signature d’un contrat ferme et de neuf lettres d’intention avec ces très grands consommateurs. Le ministère de l’Énergie regrette néanmoins que le contrat signé ne représente même pas 1 % de l’objectif fixé initialement à 40 TWh.

EDF s’expose aux critiques des industriels électro-intensifs

En parallèle, EDF souhaite désormais étendre l’offre à de nouveaux clients, en particulier les consommateurs qui ne sont pas électro-intensifs et les fournisseurs alternatifs. L’énergéticien va donc proposer ces CAPN aux entreprises de tout secteur avec des besoins supérieurs à 7 GWh par an, en France ou en Europe, ainsi qu’aux fournisseurs et producteurs d’électricité présents en France.

Ces contrats vont être mis sur le marché via un système d’enchères jusqu’au mois de juin. Au total, EDF devrait proposer à ses clients un volume global de 10 TWh, pour livraison dès janvier 2026.

Ce vendredi, l’Uniden – qui regroupe environ 70 % de la consommation énergétique industrielle en France – a ouvertement critiqué EDF après cette annonce. Elle estime que le producteur d’électricité ne permet pas à certains secteurs stratégiques comme l’acier ou la chimie de bénéficier de prix compétitifs face à la concurrence internationale. Elle accuse EDF de préférer « vendre aux plus offrants plutôt qu’à ceux qui en ont besoin », tournant ainsi le dos à l’industrie française.

Source : Boursorama

Article rédigé par Côme Tessier

Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.

Publications dans la même catégorie