La Cour des comptes pointe les défauts de la stratégie française sur le biogaz
Alors que la question de l’approvisionnement en gaz de la France, lié en grande partie aux importations de GNL russe, ne cesse de provoquer des débats, la Cour des comptes vient de remettre un rapport qui souligne en parallèle les défis auxquels doit faire face la filière de production de biogaz en France.
Le biogaz est une source d’énergie obtenue à partir de la biomasse après un procédé de méthanisation, qui permet de produire de l’électricité ou de la chaleur ou d’être injecté dans les réseaux de gaz sous forme de biométhane. L’objectif en France fixé par la 3e Programmation pluriannuelle de l’énergie est d’atteindre une production de biogaz de 50 TWh d’ici 2030, soit quatre fois plus qu’en 2022… puis entre 50 et 85 TWh en 2035 ! La Cour des comptes souligne d’ailleurs les nombreux bénéfices qui peuvent en être tirés au niveau environnemental, comme « la décarbonation de la production d’énergie, la transition agroécologique et la résilience des exploitations agricoles, la gestion et le traitement des déchets ».
Mais les magistrats s’interrogent sur les choix de politique publique pour atteindre ce niveau de production. En effet, la filière française s’appuie pour le moment sur de nombreuses petites installations. Le rapport estime leur nombre à un millier, principalement « de nature agricole et de taille modeste », qui contribuent d’ailleurs aux revenus des agriculteurs. Mais la Cour pointe du doigt le financement prévu du biogaz par la mise en place de certificats de production de biogaz (CPB), qui pèseront sur les consommateurs finaux de gaz (de moins en moins nombreux) et favoriseront les grandes installations.
Enfin, les magistrats émettent des réserves sur la capacité à trouver suffisamment de biomasse disponible pour produire ces biogaz nécessaires à la décarbonation. Selon eux, cela pourrait compromettre jusqu’à 15 TWh sur les 50 visés à court terme.
Source : Le Figaro

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
La Cour des comptes pointe les défauts de la stratégie française sur le biogaz
Alors que la question de l’approvisionnement en gaz de la France, lié en grande partie aux importations de GNL russe, ne cesse de provoquer des débats, la Cour des comptes vient de remettre un rapport qui souligne en parallèle les défis auxquels doit faire face la filière de production de biogaz en France.
Le biogaz est une source d’énergie obtenue à partir de la biomasse après un procédé de méthanisation, qui permet de produire de l’électricité ou de la chaleur ou d’être injecté dans les réseaux de gaz sous forme de biométhane. L’objectif en France fixé par la 3e Programmation pluriannuelle de l’énergie est d’atteindre une production de biogaz de 50 TWh d’ici 2030, soit quatre fois plus qu’en 2022… puis entre 50 et 85 TWh en 2035 ! La Cour des comptes souligne d’ailleurs les nombreux bénéfices qui peuvent en être tirés au niveau environnemental, comme « la décarbonation de la production d’énergie, la transition agroécologique et la résilience des exploitations agricoles, la gestion et le traitement des déchets ».
Mais les magistrats s’interrogent sur les choix de politique publique pour atteindre ce niveau de production. En effet, la filière française s’appuie pour le moment sur de nombreuses petites installations. Le rapport estime leur nombre à un millier, principalement « de nature agricole et de taille modeste », qui contribuent d’ailleurs aux revenus des agriculteurs. Mais la Cour pointe du doigt le financement prévu du biogaz par la mise en place de certificats de production de biogaz (CPB), qui pèseront sur les consommateurs finaux de gaz (de moins en moins nombreux) et favoriseront les grandes installations.
Enfin, les magistrats émettent des réserves sur la capacité à trouver suffisamment de biomasse disponible pour produire ces biogaz nécessaires à la décarbonation. Selon eux, cela pourrait compromettre jusqu’à 15 TWh sur les 50 visés à court terme.
Source : Le Figaro

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.