La France et l’Europe restent dépendantes aux importations de GNL russe…
Avec le début de la guerre en Ukraine, l’Europe a rapidement souhaité mettre en place des sanctions économiques contre la Russie. Celles-ci se sont notamment portées sur les importations de gaz via les gazoducs Nord Stream, sabotés courant 2022. Début 2025, cela a conduit à l’interruption des importations qui transitaient jusqu’alors par l’Ukraine.
Or, avant le conflit, le gaz russe représentait près de 40 % du gaz consommé sur le continent. Pour répondre aux besoins énergétiques des consommateurs, la Commission européenne a proposé d’augmenter rapidement les importations sous forme de GNL en sollicitant des contrats avec d’autres pays, comme le Qatar ou les États-Unis – devenu alors premier exportateur vers l’UE.
Pour autant, l’Europe est loin d’en avoir fini avec le gaz russe. La France joue d’ailleurs un rôle clé dans les importations de GNL grâce à ses ports méthaniers comme à Dunkerque. Ainsi, en 2024 selon un dernier rapport de l’IEEFA, les importations de GNL en provenance de Russie ont augmenté de 81 %. Ces importations ont rapporté plus de 2,5 milliards à la Russie et représentent « 39 % des importations de GNL russe en Europe », comme l’explique Ana Maria Jaller-Makarewicz dans les colonnes de Mediapart.
… mais leur trajectoire climatique nécessite la baisse de la consommation
Dans le même temps, des politiques de sobriété et de sortie de la dépendance au gaz ont néanmoins été menées pour diminuer la demande. En Europe, sur l’année 2024 et d’après les données publiées le 17 février par l’IEEFA, elle a ainsi chuté de 16 %. En France, par rapport à 2022, la consommation de gaz est en recul de 26 %. Le GNL pose d’ailleurs des questions sur la politique climatique de l’UE. Sa production et son transport émettent du méthane et pourraient le rendre aussi nocif que le charbon.
Par conséquent, le prix du gaz pourrait ainsi poursuivre sa flambée dans les prochaines années, avec l’introduction d’un nouveau marché carbone (ETS2), des certificats de production de biogaz ou encore d’une nouvelle période de CEE.
Tout cela devrait donc conduire à poursuivre la baisse de la consommation de gaz dans les prochaines années, posant la question de l’utilisation des terminaux méthaniers. Selon l’IEEFA, au niveau européen, leur taux d’utilisation moyen était de seulement 42 % en 2024.
Source : Mediapart

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.
La France et l’Europe restent dépendantes aux importations de GNL russe…
Avec le début de la guerre en Ukraine, l’Europe a rapidement souhaité mettre en place des sanctions économiques contre la Russie. Celles-ci se sont notamment portées sur les importations de gaz via les gazoducs Nord Stream, sabotés courant 2022. Début 2025, cela a conduit à l’interruption des importations qui transitaient jusqu’alors par l’Ukraine.
Or, avant le conflit, le gaz russe représentait près de 40 % du gaz consommé sur le continent. Pour répondre aux besoins énergétiques des consommateurs, la Commission européenne a proposé d’augmenter rapidement les importations sous forme de GNL en sollicitant des contrats avec d’autres pays, comme le Qatar ou les États-Unis – devenu alors premier exportateur vers l’UE.
Pour autant, l’Europe est loin d’en avoir fini avec le gaz russe. La France joue d’ailleurs un rôle clé dans les importations de GNL grâce à ses ports méthaniers comme à Dunkerque. Ainsi, en 2024 selon un dernier rapport de l’IEEFA, les importations de GNL en provenance de Russie ont augmenté de 81 %. Ces importations ont rapporté plus de 2,5 milliards à la Russie et représentent « 39 % des importations de GNL russe en Europe », comme l’explique Ana Maria Jaller-Makarewicz dans les colonnes de Mediapart.
… mais leur trajectoire climatique nécessite la baisse de la consommation
Dans le même temps, des politiques de sobriété et de sortie de la dépendance au gaz ont néanmoins été menées pour diminuer la demande. En Europe, sur l’année 2024 et d’après les données publiées le 17 février par l’IEEFA, elle a ainsi chuté de 16 %. En France, par rapport à 2022, la consommation de gaz est en recul de 26 %. Le GNL pose d’ailleurs des questions sur la politique climatique de l’UE. Sa production et son transport émettent du méthane et pourraient le rendre aussi nocif que le charbon.
Par conséquent, le prix du gaz pourrait ainsi poursuivre sa flambée dans les prochaines années, avec l’introduction d’un nouveau marché carbone (ETS2), des certificats de production de biogaz ou encore d’une nouvelle période de CEE.
Tout cela devrait donc conduire à poursuivre la baisse de la consommation de gaz dans les prochaines années, posant la question de l’utilisation des terminaux méthaniers. Selon l’IEEFA, au niveau européen, leur taux d’utilisation moyen était de seulement 42 % en 2024.
Source : Mediapart

Article rédigé par Côme Tessier
Rédacteur web pour Collectif Énergie, je m’évertue à glisser des touches sportives ou des notes sucrées pour rendre plus accessibles les sujets liés à l’énergie. Sans jamais oublier de traquer les doubles espaces qui perturbent la lecture.